Liberté d’expression : la fin d’un long chemin de croix d’une presse impertinente (Éditorial)

il y a 1 semaine 47
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Ce début de semaine devrait marquer la fin du purgatoire pour la presse mainstream de l’écosystème médiatique guinéen. Sauf cas de force majeure. Un heureux dénouement rendu possible, grâce aux bons offices du Premier ministre Bah Oury, à la grande satisfaction des employés et des auditeurs de Djoma-fm, d’Espace fm, d’Evasion-Fm et de Fim-fm. Des radios dont les bandes fm ont été brouillées depuis novembre 2023. Et leurs télévisions, du moins pour les trois premières, déconnectées des bouquets numériques de télédiffusion pour des motifs de « sécurité nationale ».

Cette désescalade est à mettre aussi à l’actif des associations de presse, qui ont préféré jouer sur du velours, dans ce bras de fer avec l’exécutif, que de sauter à pieds joints face à une junte qui a de la suite dans les idées.

Les propos sibyllins lâchés à la cantonade par le Premier ministre, lors de sa rencontre avec les représentants de ces associations, le 2 mai dernier, en disent long sur le degré de rancœur que le pouvoir nourrit contre certains hommes de médias. Pas que pour leur impertinence. Que nenni. Il y aurait des non-dits que M. Bah Oury aurait choisi de taire, en effet.

Il s’est juste contenté de faire cas de la déception du président de la transition à l’endroit de certains journalistes, pour qui, il avait pourtant beaucoup d’égards.

Il s’agit là d’un gros pavé jeté dans la mare médiatique. Où on soupçonne désormais des patrons de presse d’avoir noué des alliances avec le palais, avant de tourner casaque. Encore qu’il ne s’agirait là que de ragots, difficiles à prouver. Même si l’on doit se faire du mouron sur ces liaisons entre presse et pouvoir, susceptibles d’entacher l’honneur des hommes de médias.

En tout état de cause, il ne servirait à rien de s’évertuer à remuer la boue concernant les courtisans du palais. Maintenant que l’exécutif a su raison garder, en acceptant de lâcher la bride au messager, autant voir le verre à moitié plein, pour repartir du bon pied. Tout en restant dans les clous du journalisme.

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