Levée des restrictions liées à l’internet : « ce n’était qu’un abus d’autorité », estime Abdoulaye Kourouma

Le fait que l’internet soit rétabli par les autorités ne met pas tout le monde dans l’euphorie, même si cela était devenu très étouffant et préoccupant pour la quasi-totalité des Guinéens.

Se prononçant sur la question ce vendredi 23 février 2024, le président du parti RRD a vertement dénoncé les agissements des autorités de la transition quant à ces restrictions. Pour lui, rien ne garantit que cela ne va pas recommencer.

« Les gens ne doivent pas croire qu’ils ont le droit de vie et de mort sur le peuple de Guinée. Ce qui est normal doit suivre la normalité, ce qui est anormale, doit suivre l’anormal, ce qui est légal doit être fait dans la légalité. Ceux qui coupent internet, ce sont eux qui sont en train de se ridiculiser. Donc on a compris que c’est un abus d’autorité qui nous a amenés à ce niveau. Ils peuvent continuer, mais moi je pense que ce n’est pas sous un rapport de force que ces choses doivent être données au peuple. Il ne faut pas que notre pays soit dans les primitifs, nous à chaque fois on recule, tandis que les autres ont internet même dans les toilettes, alors que nous chez nous ça devient un luxe. Aujourd’hui internet relie le monde, ça y va dans l’avantage des commerçants, des hommes d’affaires, même au niveau des services publiques on tient des réunions à travers l’internet (…). Moi, c’est la première foi que je vois un gouvernement qui a du plaisir à torturer sa population. Donc qu’il rétablisse ou pas, on était déjà habitué, mais qu’ils sachent qu’il y a aussi d’autres problèmes à régler, notamment la cherté de la vie. Mais, comme il y a des menaces qui planent, ils commencent à rétablir certaines choses. Mais, qu’est-ce qui nous rassure qu’après ils ne vont pas recommencer. Donc pour moi, ça n’a pas de sens. Il faut que le peuple de Guinée soit conscient de ce qui est en train de lui arriver, et qu’il prenne des dispositions pour arrêter tout ça », a laissé entendre Abdoulaye Kourouma.

Hadjiratou Bah