Le RPG n’en peut plus du CNRD : « nous prenons la communauté internationale à témoin, car trop c’est trop » 

La conduite de la transition guinéenne continue de faire couler encre et salive. La restriction des libertés individuelles et collectives, la cherté de la vie continuent d’être dénoncés par les acteurs sociopolitiques. Pour le RPG Arc-en-ciel, notre pays traverse la plus sombre page de son histoire. A l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi 3 février 2024, le parti d’Alpha Condé est revenu sur les difficultés quotidiennes de nos compatriotes dans une transition qui est en train d’aller « à vau-l’eau », a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Assemblée générale RPG

Selon Lansana Komara, secrétaire administratif du RPG Arc-en-ciel, le pays traverse une période difficile, jamais égalée. Pour lui, la transition tangue et on ne sait plus quelle sera sa durée. « Vous savez que nous traversons une période difficile. Dans son histoire, le pays traverse une période difficile du jamais vue. Avec cette transition qui nous a été imposée, aujourd’hui, tout le monde se demande à quand la fin de la transition, car il n’y a aucun signe qui montre que la transition va finir d’un moment à l’autre. Depuis le 5 septembre, cela fait deux ans et demi, nous ne savons pas où nous allons. Notre transition est en train de tanguer, nous sommes en train d’aller à vau-l’eau, car la limite de la transition est indéfinie. Le pays est géré comme s’il n’y a plus de coup d’État. Les gouvernants déroulent tranquillement leur programme, leur chronogramme, comme si de rien n’était. Et le peuple observe, mais est-ce-que cette observation du peuple va durer ? Cette observation du peuple est très dangereuse, le réveil du peuple est dangereux », prévient Lansana Komara.

Devant ce sombre tableau qu’il décrit, l’ancien ministre secrétaire général du gouvernement du le régime Alpha Condé appelle à un éveil de conscience des guinéens pour barrer la route au CNRD. Car, à l’en croire, aucune armée ne peut vaincre un peuple conscient. « Dans tous les pays où il y a une révolution, d’abord ça a commencé comme ça, comme nous sommes en train de le voir (…) Nous devons contribuer à l’éveil des consciences des masses populaires, car aucune armée ne peut vaincre un peuple conscient. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement et aux gouvernants d’ouvrir les yeux, d’abandonner la haine, l’orgueil, les rancunes, l’exclusion afin que les guinéens regardent dans la même direction. Il faut souligner de passage qu’une transition indéfinie conduit inéluctablement vers l’instabilité avec son cortège de frustrations et de malheur. C’est donc le lieu de demander tous les pays épris de paix, de justice et à tous les pays démocratiques d’œuvrer pour aider notre pays à sortir de ce bourbier, car peut-être ceux qui nous ont plongé dans ce bourbier ne savent plus peut-être comment en sortir », a laissé entendre Lansana Komara.

En outre, Lansana Komara prévient la junte militaire sur le saut dans l’inconnu qui guette notre pays et interpelle la communauté internationale. « À vrai dire, le peuple souffre et cela ne peut pas continuer. A un moment donné, le peuple va prendre ses responsabilités vis-à-vis des textes de loi qui nous régissent. Il est reconnu dans la charte et dans toutes les constitutions antérieures que le peuple a le droit de manifester son mécontentement. La communauté internationale doit prendre le cas guinéen au sérieux et très au sérieux. Ce n’est pas que nous ne pouvons pas protester contre l’oppression, mais nous prenons la communauté internationale à témoin, car trop c’est trop », a-t-il martelé.

 Malick Diakité pour Guineematin.com

 Tél : 626-66-29-27

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