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Le Fonds National pour le Développement de l’Elevage en Guinée (FONDEL) renforce les capacités des Chefs des sections production animale et services vétérinaires du pays.
Un atelier de formation et de renforcement des capacités des chefs des sections des structures déconcentrées de la production animale et des services vétérinaires de la Guinée est lancé le jeudi 12 décembre 2024 à Labé pour une durée de cinq jours .
Les bénéficiaires viennent de 25 préfectures et localités à forte densité d’activités d’élevage, en raison de deux agents. Le premier est de la production animale et le second des services vétérinaires.
« L’initiative d’organiser cet atelier est venu d’un constat, explique la Directrice générale du FONDEL, Hadja Kadiatou Diallo. Récemment, nous avons effectué une tournée à l’intérieur du pays. Nous avons remarqué sur le terrain qu’il y avait un déficit, vu le nombre de cadres qui sont allés à la retraite et qui partirons encore à la fin de cette année. C’est le lieu d’apprendre aux jeunes agents de terrain, la plupart du temps, des stagiaires qui ont duré dans le secteur, malheureusement qui ne bénéficient pas trop des formations allant dans le sens des renforcements des capacités. Nous avons fait ce constat-là à l’intérieur du pays. Au retour de la mission, nous avons effectué une autre mission en dehors de la Guinée. Nous avons vu le gap qu’il y a entre ces pays frontaliers de la Guinée dans le secteur de l’élevage et le constat que nous avons fait ici lors de la tournée. Nous avons alors initié cette formation qui a été approuvée par la hiérarchie. »
En saluant cette initiative, le Directeur général de l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG), Amadou Laho invite à applaudir les efforts déployés sur le terrain par la Directrice générale du Fonds National pour le Développement de l’Elevage (FONDEL) en Guinée.
« Nous savons que beaucoup de nos cadres sont allés à la retraite et si on ne pense pas à la relève qui passe par la formation des jeunes cadres du Ministère et d’autres département, notamment l’Agriculture et l’Elevage, nous ne pourrons pas avancer. Et c’est avec l’arrivée du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) au pouvoir qu’on a pu mettre les jeunes dans les différentes directions. Et ce Fondel était là déjà mais ne fonctionnait pas. Je vous invite donc à applaudir madame Kadiatou Diallo qui a pris vraiment tout son temps pour travailler dans cette direction. C’est ce qui nous a conduit à cette formation », affirme M. Laho.
La représentante du gouverneur de région de Labé à la cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier est la Cheffe de cabinet du gouvernorat, Mme Aïssatou Bah.
« Nous sommes réunis ici pour la formation des agents des services déconcentrés de l’Elevage qui a pour objectif de développer des compétences techniques dans le but d’accompagner efficacement les producteurs. Notre pays a donc besoin de vous, de vos compétences, de tout votre dévouement dans ce positionnement qui, en grande partie, repose sur vos épaules. Je souhaite donc que l’enjeu de cette formation soit bien compris et que chacun d’entre vous s’investisse suffisamment afin de tirer le meilleur possible de cette opportunité offerte», affirme Mme Bah.
Plusieurs modules sont regroupés et développés au cours de cette formation. « L’alimentation, la production et la santé animale sont les sujets (…) abordés. Les thématiques d’actualité ont été choisies. Quand nous prenons par exemple au niveau de l’alimentation, nous avons pensé au thème lié à la transhumance qui, aujourd’hui, crée vraiment assez de problème sur le terrain, parce que quiconque parle aujourd’hui de la transhumance dans ce pays-là doit parler de gestion de conflits entre agriculteurs et éleveurs. Surtout dans nos zones transfrontalières », énumère le représentant de la Direction nationale de l’alimentation et des productions animales, Abdoulaye Condé.
« Il y a aussi des problèmes de santé animale qui sont abordés. Dans ce cas, nous avons des maladies courantes qui peuvent vraiment affecter la production animale. La production, par exemple de viande ou d’autres produits issus de nos animaux qui peuvent affecter la qualité de la consommation », précise M. Condé qui est par ailleurs le facilitateur de l’atelier.
En sa qualité de formateur en santé animale, Maxim Koui Suomy, du Service inspection des abattoirs et représentant la Direction nationale des services vétérinaires exprime le souhait de voir les participants maitriser les techniques pour pouvoir palier les maladies zoonotiques en Guinée, aux niveaux des élevages et des abattoirs.
Maitrise les meilleurs techniques est si important, laisse entendre le formateur Suomy. « Les bonnes manières parce que l’élevage est confronté à des difficultés et des défis que nous devons relever. Quand vous prenez par exemple l’élevage des bovins, des caprins et des autres espèces, il faut y avoir des programmes de vaccination. Il faut avoir ce qu’on appelle prophylaxie. Il faut nettoyer et désinfecter les locaux où les animaux vivent ». C’est sont l’ensemble de tout cela, dit-il, « que nous appelons les bonnes pratiques en élevage ».
Une seconde phase est prévue dans le premier trimestre de l’année 2025, avec des bénéficiaires qui viendront de huit autres préfectures de la Guinée profonde ainsi que des communes de Conakry.
Il convient de signaler qu’en Guinée, l’élevage est une activité vitale pour le développement économique et social, mais il nécessite un soutien adéquat pour surmonter les défis et maximiser son potentiel. Une priorité pour les autorités de la transition mise en œuvre sur le terrain par le FONDEL.
Alpha Sow (avec l’aimable collaboration de Idrissa Sampiring Diallo)
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