Lancinet Dabo, une âme sensible, un cœur d’or (Par Tibou Kamara)

il y a 6 heures 22
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Chaque jour apporte son lot de mauvaises surprises et son cortège de malheurs. Hélas ! Très tôt ce matin, dans l’intimité d’un hôpital parisien où il était alité depuis quelques jours, Lancinet Dabo a été rappelé à Dieu. Il s’est éteint aussi discrètement qu’il a vécu, non sans avoir, jusqu’au bout, fait preuve d’un courage et d’une détermination admirables face à la maladie.

C’est une onde de chagrin pour sa famille, qui perd l’un de ses fils les plus illustres, et pour ses proches, restés incrédules face à cette fatale nouvelle. Tous sont aujourd’hui inconsolables d’avoir perdu un être si cher, avenant et d’une profonde humilité.

Le secteur privé guinéen, dont il était l’une des chevilles ouvrières, est sous le choc. Il laisse derrière lui un vide immense et un héritage lourd à porter.

Éduqués dans la foi, nous savons qu’elle seule permet de rester serein face aux terribles épreuves et d’accueillir la douleur avec dignité. C’est pourquoi, même si nos cœurs saignent, nous n’avons d’autre recours que la confiance en la miséricorde divine, infinie et souveraine.

Cet homme qui disparaît trop tôt, sans avoir eu le temps de faire ses adieux, s’était pleinement investi pour son pays, qu’il chérissait au plus profond de lui. Il fut bon envers de nombreux compatriotes, dans un élan de générosité spontanée, désintéressée et profondément humaniste.

Il appartenait à cette rare et noble lignée de Guinéens qui n’ont jamais renié leur âme, gardiens intègres d’une conscience vive et inaltérée.

Il sera inhumé dans les prochaines heures, mais jamais oublié. Il a accompli une œuvre utile, inscrit son nom dans le marbre de ses innombrables réalisations et laissé une empreinte indélébile dans le temps ainsi que des traces impérissables dans les mémoires.

Sans vanité, bruit ou fureur, il a vécu d’une manière qui le rend immortel. Il garde toute sa place dans nos cœurs, qui ne seront pas un tombeau pour lui, mais une stèle pour le célébrer toute notre vie. Comme le soulignait Jean Cocteau : « Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants. »

Nous ne pouvons nous résoudre à croire, ni à accepter, que Lancinet Dabo, cet homme qui avait « le cœur sur la main », ne soit plus parmi nous. Mais s’il n’est plus là à nos côtés, et sera maintenant loin de nos yeux, il est désormais plus près en nous, dans nos esprits et dans nos cœurs.

Tibou Kamara

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