Labé : lutte contre la dépigmentation, la devise de Dalanda Tély Dieng…

Née le 4 mars 1999 à Labé, Dalanda Tély Dieng est une jeune dame diplômée en licence de sociologie. Fille de Hadja Zénab Koumanthio Diallo patrimonitrice et première poétesse de Guinée et de Professeur Bonata Dieng ancien ambassadeur de la Guinée au Congo. Dalanda grandit dans un milieu ancré dans la conservation : au Musée du Foutah. Le luxe familial, l’intéresse moins. Elle opte plutôt pour l’épanouissement. C’est en classe de terminale que l’idée d’entreprendre lui est venue en tête. Son objectif : lutter contre la dépigmentation en fabriquant des produits cosmétiques à base de plantes naturelles et médicinales. La seule difficulté qui l’affecte est liée à l’obtention difficile des matières premières. En longueur de journée et parfois même à des heures tardives, elle s’attèle à la production de savons, crèmes…, dans son mini laboratoire à domicile.

À bas âge, elle est convaincue pouvoir apporter du positif à son peuple.

« J’ai fait tout mon cursus scolaire et universitaire à Labé ici. J’ai fini mes études en 2021. C’est lorsque que je faisais la terminale et que j’ai constaté que dans mon entourage beaucoup de personnes avaient l’idée de se dépigmenter et de vouloir plaire à tout le monde, c’est ce qui m’a vraiment poussé de me lancer dans l’entrepreneuriat. Au début ce n’était pas un rêve en tant que tel, mais au fil du temps l’entrepreneuriat est devenu vraiment une priorité pour moi. Je fabrique des produits cosmétiques destinés aux hommes, femmes et enfants, à base de plantes naturelles comme le curcuma, l’aloé véra, le beurre de karité, le moringa… en un mot toutes les plantes médicinales que nos grands parents utilisaient », fait savoir Dalanda Tély Dieng qui dit profiter de son expérience universitaire pour parfaire sa clientèle.

« Je n’ai pas mis le diplôme de côté. La sociologie elle est présente partout dans ma vie. Tout est, relations humaines ! Donc je me sers de la sociologie pour justement pouvoir maintenir la clientèle et entretenir de bonnes relations avec les gens. La difficulté première, majeure, c’est l’obtention des matières premières. Parce que quand vous vous lancez dans le naturel, vous devez respecter certaines règles et normes. C’est pourquoi ce n’est pas facile d’en avoir. Et aussi, la sensibilisation ! Tout le monde utilise et ne s’intéresse qu’à l’artificiel. Mais on espère que ça va aller ! », espère la jeune dame de 25 ans.

Dalanda Tely Dieng, entrepreneure

À l’occasion du 8 mars dédié aux droits des femmes, elle tient à encourager la gent féminine.

« De prendre courage, de travailler c’est ce qui va payer. De servir la communauté, la nation. Dans la vie il ne faut pas accepter que de vivre, il faut qu’on parle de toi et que tu laisses des traces. Nous les jeunes filles sommes confrontées à énormément de difficultés mais il faut qu’on brise le silence pour avoir un lendemain meilleur. Les jeunes filles doivent comprendre qu’elles ne sont pas un fardeau pour la société. Elles doivent se battre et construire leur avenir en laissant les préjugés et jugements de valeurs. La femme c’est de l’or ! », a-t-elle conclu sur un ton élogieux.

Boubacar Siddy Diallo pour Actuguinee.org
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