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Un collectif d’enseignants chercheurs des universités guinéennes a lancé ce jeudi, 02 mai 2024, une grève de la faim devant le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. La démarche vise à protester contre le non-respect d’un décret concernant leur reclassement en tant qu’assistants dans les facultés. En grand nombre devant le département, ils affirment vouloir y passer trois jours pour exprimer leur désapprobation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Oumar Salia Savané, enseignant chercheur à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, est revenu sur les motifs de cette grève de la faim de trois jours.
« Nous sommes là pour la deuxième fois, toujours pour contester et continuer la lutte pour notre reclassement, pour donner notre droit à être fonctionnaire des institutions d’enseignement supérieur de la République Guinée. Parce que le premier grade à l’enseignement supérieur, c’est le grade d’assistant. Aujourd’hui, nous sommes interdits d’exercer ce droit par la faute de quelques individus. Alors que le décret de monsieur le président de la République nous reclasse en tant qu’assistants des institutions d’enseignement supérieur. La décision de son excellence monsieur le Premier ministre a été claire. Il a demandé dans sa lettre du 29 mars 2024 à notre département de nous reclasser, de nous rétablir dans nos droits. Aujourd’hui, nous sommes en face d’un non-respect du décret présidentiel, et il refuse d’exécuter un décret présidentiel. Nous, en tant que collectif des enseignants chercheurs non reclassés de la République de Guinée, nous sommes là devant notre institution, notre maison, pour réclamer ce droit en entamant une grève de la faim. Et nous comptons rester jusqu’au samedi en continuant cette grève de la faim », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, Oumar Salia Savané sollicite l’appui des autorités pour obtenir une suite favorable à leur revendication. « Nous lançons un appel à toutes les autorités au plus haut niveau, de nous venir en aide parce que nous sommes face à un certain système qui nous empêche d’exercer notre droit. Je vous rappelle que certains qui sont assistants aujourd’hui sont reclassés, devant nous. Nous, nous avons enseigné et eux sont reclassés devant nous. Beaucoup savent de quoi on a été victime », a dit Oumar Salia Savané, enseignant chercheur, gréviste de la faim.
Même son de cloche chez madame Diaby Batouly Kaba, enseignante chercheure à l’Université de Sonfonia, gréviste de la faim, qui a exprimé la détermination du groupe à aller jusqu’au bout.
« Cette mobilisation aujourd’hui devant le ministère, c’est concernant notre reclassement qui nous permet d’avoir nos primes et de nous rétablir dans nos droits. On a échangé avec les autorités, mais toujours ils ne veulent pas prendre en compte notre reclassement. Tout ce que nous demandons, c’est d’être reclassés. On est là aujourd’hui, c’est pour la revendication de nos droits. Et nous tous sommes là en grève de la faim jusqu’à samedi. C’est l’article 5 qui nous dit qu’on est reclassé et le ministère fait le contraire, alors que c’est un décret présidentiel. Donc, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout », a-t-elle laissé entendre.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
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