La voix du président de l’AMG tonne à Casablanca en faveur d’une justice africaine libre et indépendante

Du 21 au 24 avril 2025, Casablanca a vibré au rythme des débats sur la justice africaine. Sous le haut patronage du roi Mohammed VI, la ville marocaine a accueilli la Réunion annuelle du Groupe Régional Africain de l’Union Internationale des Magistrats (UIM). Parmi les invités de marque : l’Association des Magistrats de Guinée (AMG), déterminée à faire entendre la voix de la magistrature guinéenne.

Le président de l’AMG, Mohamed Diawara, accompagné du secrétaire général Abdoulaye Kpogomou et de la chargée des Affaires sociales, Sylla Juliette Mamy, a fait le déplacement pour défendre un enjeu crucial : l’indépendance de la justice sur le continent, thème central de la rencontre.

Durant quatre jours, vingt associations africaines, ainsi que des délégations du Soudan et du Nigéria, ont échangé sur leurs expériences, défis et bonnes pratiques. Le tout dans le cadre prestigieux de la Salle Mohammed VI des Sciences et de la Santé, où la cérémonie d’ouverture, marquée par les interventions de personnalités judiciaires marocaines et internationales, a magnifiquement ouvert le bal.

Face à ses pairs, la délégation guinéenne n’a pas fait de la figuration. Lors de la réunion statutaire du Groupe Africain, Mohamed Diawara a donné la parole à Sylla Juliette Mamy, qui a salué l’accueil « exemplaire » des organisateurs et présenté un rapport riche en initiatives. Deux annonces majeures ont retenu l’attention : la création imminente d’un Prix de l’Éthique Judiciaire pour récompenser les magistrats les plus exemplaires, et l’ambition d’organiser, pour la première fois à Conakry, une réunion du Groupe Africain de l’UIM.

Un projet ambitieux que l’AMG compte bien concrétiser, en s’appuyant sur de nouveaux partenariats techniques et financiers. « L’indépendance de la justice n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale pour nos États », a rappelé un membre de la délégation.

Créée en 1953 à Salzbourg, l’UIM rassemble aujourd’hui 94 associations nationales à travers le monde, avec un objectif commun : défendre l’indépendance judiciaire, sans céder aux pressions politiques. Forte de ses engagements passés – de Tunis à Taipei, en passant par Monrovia et Abidjan – l’AMG s’impose aujourd’hui comme une voix incontournable au sein des magistratures africaines.

Malgré les défis rencontrés, l’Association des Magistrats de Guinée continue de se battre pour une justice forte, crédible et respectée. Et elle compte bien faire de Conakry, demain, une étape clé du combat pour une justice africaine indépendante.