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Les acteurs politiques membres de l’Union Sacrée se sont retrouvés mercredi 03 juillet dernier à Matoto. Les discussions du jour ont porté sur la déclaration faites par les évêques, la fin de la transition guinéenne et le manque de dialogue entre les dirigeants actuel et la classe socio-politique. Ces acteurs politiques ont également discuté sur les enjeux à suivre jusqu’au rendez-vous du 31 décembre 2024 mais aussi mettre les idées dans les 3 commissions.
À en croire le porte-parole de circonstance de cette rencontre, dans les jours qui suivent ils entendent sortir une déclaration commune qui va orienter toute la position de l’Union Sacrée partagée entre les différents acteurs.
Ibrahima Sory Diallo de l’ADC-BOC de revenir sur les objectifs de cette rencontre : « Nous avons pris acte de la déclaration, chacun interprète de façon. Ces évêques ont donné leur position, ils peuvent avoir raison, d’autres personnes également. D’ailleurs dans notre (l’union sacrée) déclaration, on dit que le 31 décembre 2024 la transition doit prendre fin. Donc, nous nous pensons qu’aujourd’hui les autorités de la transition n’ont qu’une seule chose à faire. C’est de se retrouver tête à tête avec la classe socio-politique qui ça soit membre de « l’Union sacrée » ou pas que tout le monde puisse aller sur de nouvelles bases. Parce que lorsqu’on ne table pas on sera surpris par les événements qui vont suivre. Et je ne vais pas conseiller le CNRD à rester derrière les civils qui sont en train de leur donner des idées, des positions vraiment machiavéliques pour estimer qu’on peut diriger une nation par la force, ça ne marchera pas. Nous nous pensons que nous avons accepté à un moment donné de venir au cadre de dialogue c’était pour trouver des solutions. Et on s’est sacrifié et c’est ce qui a d’ailleurs scindé la classe politique en deux: certains ont refusé et d’autres ont accepté. Et ceux qui ont accepté ont fini par être déçus par rapport à la mise en œuvre des résolutions. Les mêmes personnes qui ont empêché la mise en œuvre de ces résolutions ont été reconduites par le Président de la transition lors de la mise en place du nouveau gouvernement”, regrette t-il.
Selon cet acteur politique, « c’est important aujourd’hui de rappeler que le Général Mamadi Doumbouya n’a pas pris le pouvoir pour qu’il approche des gens qui viendront faire leurs propres affaires dans la gestion de la transition. Il a donné une position claire et il a donné la position du CNRD pour la gestion de la transition. Nous nous le soutenons dans ce sens mais lorsque cette position change, il est important qu’on vienne tabler avant qu’il n’y ait prise de position de part et d’autre » a laissé entendre Ibrahima Sory Diallo avant d’inviter le chef de l’État à faire en sorte que les acteurs sociaux et politiques et ceux du CNRD n’aillent pas à l’affront. Parce que, selon lui, ça n’a aucun intérêt ».
Ibrahima Sory Diallo d’ajouter : ”nous nous pensons que cette démarche des évêques est normale. Le CNRD doit en tirer profit pour qu’on puisse aller sur de nouvelles bases, parce que lorsqu’un Premier ministre [Amadou Oury Bah] se lève pour dire qu’il y aura glissement comme si c’est lui qui a fait le coup d’Etat le 05 septembre (2021), c’est grave. Et il n’a pas été recadré et c’est ce qui fait hic chez nous de la classe socio-politique »,
Pour finir, dit-il, « Aujourd’hui, nous avons estimé que c’est un leader [Amadou Oury Bah] qui était parmi nous qui disait que si la transition dure elle se compliquée c’est le même qui est en train de compliquer la transition parce qu’il est aux affaires. Je pense que le Président a toutes les réponses pour comprendre les gens auxquels il a eu confiance, est-ce qu’ils sont en train de faire le travail pour l’aider ou pour l’enfoncer », a-t-il conclut.
Mamadou Yaya Barry
L’article L’Union sacrée prêt à monter sur le ring contre le CNRD: « estimer qu’on peut diriger une nation par la force, ça ne marchera pas” est apparu en premier sur Mediaguinee.com.