L’œil de Guinéenews : pourquoi ces deux plaques d’immatriculation ?

il y a 4 heures 22
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Nous l’avons toujours souligné, chers lecteurs et lectrices, cette rubrique est la vôtre. Nous saluons encore une fois, votre participation effective à son animation.

Isolément pris, nous ne pouvons pas, tout voir et tout savoir. Non plus, nous n’avons pas la prétention de tout connaître, ou d’avoir le don d’ubiquité pour nous retrouver partout à la fois, dans la circulation et voir tout ce qui s’y passe.

Et vous conviendrez bien avec nous, qu’il y a une infinité de choses qui se passent à tout moment, dans la circulation : des situations inédites qui dépeignent le quotidien de nos rues, à travers tous les prismes et facettes qu’elles peuvent contenir.

Pour appréhender toutes ces réalités qui surviennent ici et là et les restituer, dans leurs dimensions réelles où se mêlent : sensationnel, curiosité, émoi, hilarité, mais aussi, leçon à tirer au final, votre participation est primordiale. Nous comptons sur vous, pour animer cette rubrique qui veut contribuer à informer, sensibiliser et améliorer nos comportements sur la route. Le tout, pour lutter plus efficacement contre l’insécurité routière qui nous frappe régulièrement et qui impacte négativement le développement socio-économique de notre cher pays, que nous ambitionnons tous, d’atteindre.

Nous saluons le retour d’El Hadj Thierno Oumar Diallo, Chef de Département Mouvement et Exploitation au Chemin de fer RUSAL CBK qui nous envoie cette image. Il nous dit l’avoir pris, au petit matin, à Matoto.

Il s’agit d’un véhicule transportant du charbon dont la particularité est qu’il porte deux plaques d’immatriculation, toutes émises en Guinée. Ce qui sort de l’ordinaire et reste formellement interdit, par la règlementation en vigueur. C’est pourquoi nous avons titré notre texte : pourquoi ces deux plaques d’immatriculation ?

Pour avoir la bonne réponse, nous avons recueilli l’avis de M. Momo Sako, qui a une parfaite maîtrise du sujet.

Avant d’être l’actuel Chef de département Etudes, Planification, Evaluation et Statistiques à l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER), M. Sako a été Chef de Division émission des titres de transports (permis de conduire, carte grises et carte d’autorisation de Transport, à la Direction Nationale des Transports Terrestres (DNTT).

Voici ce qu’il nous a répondu :

« Les raisons fondamentales qui ont conduit le Gouvernement Guinéen à initier le projet de ré immatriculation des engins roulants sont entre autres :

  • La tenue manuelle des registres d’immatriculation. A cela s’ajoute la mauvaise qualité des imprimés, toutes choses qui favorisent les falsifications des documents délivrés et des pertes de recettes au détriment du Trésor Public ;
  • La non maitrise des statistiques sur le nombre exact des véhicules immatriculés, mis hors usage et ceux ayant changé de mode d’exploitation ;
  • L’utilisation des plaques doubles etc….
  • L’anarchie dans la confection des plaques minéralogiques découlant de la prolifération des petits opérateurs informels exerçant cette activité ; »

Quel est l’objectif attendu de ces opérations de ré immatriculation ?

« Ces opérations doivent permettre :

  • De mettre en place une banque de données fiables sur le parc automobile de notre pays ;
  • D’assurer un meilleur suivi de ce parc, par catégorie de véhicule ;
  • De sécuriser les titres et les plaques minéralogiques.

Pour réussir ce projet, certains comportements des usagers doivent être bannis, en occurrence l’utilisation de plaques doubles, comme cette image le montre. »

Ce n’est donc, pas pour rien, que la règlementation interdit formellement cette pratique. Elle crée la confusion et ne permet pas, du premier coup, la distinction entre le vrai et le faux. Un conducteur, dans ce cas de figure, peut commettre une infraction, un délit ou même un crime et rester difficile à identifier. Il lui suffit d’enlever une des plaques et prétendre n’avoir jamais possédé ou fixé une autre, qui aurait été celle identifiée, après sa forfaiture. On connaît la suite : le doute et la confusion s’installent. Et les pistes sont brouillées !

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