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A priori, l’on peut en douter, tellement leur geste, à première vue, semble étrange. Il est téméraire et audacieux, très osé, voire même suicidaire. Pour tout dire, certains vont aller jusqu’à l’assimiler à un geste de fou. Une façon de dire que chez nous, la permissivité et l’incivisme ont atteint un seuil inimaginable. A telle enseigne qu’on s’attend à voir toutes sortes de comportements sur la route.
Autant de choses à corriger de toute urgence. En effet, il est impensable qu’on puisse admettre que pareil exemple continue de se produire.
Nous disons merci à M Momo Sacko, chef du département études-planification-suivi-évaluation de l’AGUISER, pour ces images qu’il a réussi à fixer pendant qu’il se rendait en mission, à Mamou.
Sur nos routes, les gens se permettent des choses qui ne sont guère imaginables chez les autres. Il en est ainsi, par exemple, du transport mixte, de la surcharge ou de l’insécurité de passagers. Quoique, formellement interdits dans les pays de la sous-région, pour nous limiter à cette échelle, nos compatriotes qui assurent le transport inter-état, se permettent de commettre flagramment ces infractions chez nous. Et cela, jusqu’à la frontière du pays voisin. Là, ils mettent fin à toutes les infractions qu’ils commettent allègrement dans notre pays. Ils rentrent dans le territoire voisin, ‘’blancs comme neige’’, vierges de toute violation du code de la route. C’est à leur retour au pays, qu’ils refont la même chose qu’ils avaient totalement abandonnés à l’aller, quand ils se rendaient chez les autres. Pourquoi cela ?
A partir du moment où les lois et les règlements de la circulation routière sont presque les mêmes, dans les différents Etats, pourquoi, nos conducteurs ne les appliquent strictement que chez les autres et pas chez nous ? La question mérite d’être posée.
Revenons sur l’image, pour apprécier la position de ces deux passagers, perchés en haut du véhicule. Ils sont assis, l’air tranquille, en pleine conversation, les pieds pendants, le long des colis. Malgré l’apparence qui s’en dégage, leur situation est pourtant, extrêmement périlleuse.
Nous sommes en rase campagne. La vitesse peut facilement être montée à 80 km/h et plus. Imaginons un seul instant, qu’un freinage brusque intervienne, qu’un virage serré soit pris à vive allure, que le véhicule se renverse ou entre en collision avec quoi que ce soit. Toutes ces personnes, assises là-haut, vont être éjectées comme des balles de fusil. Elles vont être propulsées, tels des projectiles, contre le sol ou tout autre objet. Elles peuvent également somnoler, s’endormir ou être saisies de crampes, sous l’effet de leur position. Elles peuvent aussi être déstabilisées, sous l’effet d’un violent coup de vent.
A nous d’imaginer les conséquences qui en résultent. Surtout, quand on se réfère à l’avis des physiciens qui nous enseignent, que l’impact est égal au carré de la vitesse.
Sur un tout autre plan, on pourrait dire que ceux qui s’asseyent de la sorte, sur le toit d’un véhicule, sont des adeptes du suicide. Pour autant, faut-il qu’on les laisse faire et qu’ils s’exposent délibérément, à une mort certaine ? La réponse est non !
Et d’ailleurs, parmi tous ceux qui les voient, et ils sont nombreux, il y a ceux qui doiven
t nécessairement réagir. Ils sont habilités à empêcher la commission de l’infraction ou à la faire cesser sur le champ. Ils peuvent également, immobiliser le véhicule et aussi, sanctionner les auteurs que sont les passagers assis sur le toit et surtout, le chauffeur du véhicule qui a autorisé l’embarquement.
Si chacun fait son travail, les agents de la routière (police et gendarmerie) ainsi que les syndicats et tous les autres acteurs concernés par ce phénomène, nous n’aurions pas à vivre de pareils spectacles sur nos routes.
Avec l’image qui s’en dégage et les conséquences qui en découlent, en cas d’accident.
Comme si nous manquions totalement de moyens de transport en commun !