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Quelques jours après le retrait des licences des 3 plus grands groupes de médias en Guinée par le Ministère de l’Information et de la Communication, l’indignation est toujours de mise. Dans la ville de Kissidougou, plusieurs citoyens et hommes de médias déplorent cette situation. Interrogés par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, ils ont exprimé leur incompréhension.
Hassana Bah, acteur de la société civile de Kissidougou, en même auditeurs des médias victimes du retrait de leurs licences, déplore la mesure. Il invite le président de la transition à reconsidérer cette décision.
« Je suis d’abord surpris, puis inquiet par la situation actuelle de notre pays. La plupart d’entre nous a naïvement soutenu le CNRD le 5 septembre, notamment après son discours. Aujourd’hui, il devient pire que son prédécesseur, reproduisant tout ce qu’il avait dénoncé lors de sa prise de pouvoir. Il doit comprendre que la presse est à la démocratie ce que l’air est à l’être humain. La fermeture de ces médias plonge le pays dans une obscurité indescriptible, et c’est vraiment triste. Aujourd’hui, ce sont des emplois perdus et un recul démocratique. C’est pourquoi nous demandons au président de revenir sur cette décision et de ne pas se laisser emporter par l’aile radicale qui l’entoure. Nous n’avons pas besoin de cela. Il faut que la Guinée sorte de ce cercle vicieux où l’on regrette toujours le passé », a dit Hassana Bah
Même sentiment de déception de la part de ce journaliste de presse en ligne, Ousmane Sylla, qui dénonce une atteinte grave à la liberté d’expression.
« La fermeture de ces trois grands médias de notre pays est pour moi un recul grave pour la démocratie. Parce que qui parle de démocratie parle d’un certain nombre de libertés parmi lesquelles, il y a la liberté d’expression. Donc, cette mesure est une atteinte grave à la liberté d’expression. Aujourd’hui, les journalistes à travers le pays ne peuvent plus exercer leur métier et il y a des millions d’auditeurs qui ne peuvent plus suivre leur émission de choix. Moi je pense que l’Etat devrait revoir sa copie. Ce qui est plus écœurant dans cette situation, c’est que cette mesure est prise par un journaliste donc toutes les exactions que cette corporation subies aujourd’hui, ce sont des journalistes qui sont à la base. Donc, ce qui veut dire que l’Etat utilise les journalistes contre les journalistes pour tuer la presse en Guinée. Pour moi, c’est une grande déception, je ne pensais pas qu’on pouvait en arriver là », a déclaré Ousmane Sylla.
Le vendredi 31 mai dernier, le mouvement syndical guinéen a invité le gouvernement guinéen à rétablir ces dits médias dans leurs droits.
Depuis Kissidougou, Abou Millimouno pour Guineematin.com
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