Kankan : Le sauvetage du fleuve Milo, un alibi budgétivore et dilatoire face au danger (Enquête)

http://Actuguinee.org / Jadis poissonneux, profond et favorable au transport fluvial, le fleuve Milo n’est plus que l’ombre de lui-même.

Déchets solides, parois effondrées, baisse de débit,  quasi absence d’arbres servant de garde-fous pour les bandes de terre, prolifération de fours à briques sont entre autres constats hallucinants sur le lit et le long des berges de ce cours d’eau de 330 km et affluent du fleuve Niger.

« Par le passé, à partir de ce quai ,il fallait faire trois pas de marche pour être dans l’eau. Mais aujourd’hui, il vous en faut 20 à trente 30 pas », se souvient Mamadi Oularé laveur de véhicules en bordure du Milo.

Comme le sous lieutenant Péma Grovogui, nombreux sont ceux qui estiment que les interminables reboisements désordonnés le long du fleuve  ne sont que budgétivores et dilatoires face au danger.

« Il ne s’agit pas de reboiser pour reboiser. Pour reboiser, il faut passer par les spécialistes. Mais, les gens viennent clandestinement, des gens mêmes qui ne sont pas spécialistes. On leur donne lae financement, ils viennent, ils jettent dans l’eau. Après, ils s’en vont. Il n’y a pas de suivi. Comment ça peut réussir »,constate avec regret cet environnementale.

Pour limiter les dégâts, l’implication de l’Etat dans le processus de sauvetage du Milo s’impose comme une impérieuse nécessité. L’élaboration d’un plan harmonisé et suivi au pieds de la lettre s’avère comme une priorité.

Mamadi CISSE pour Actuguinee.org

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