Kaloum : un mois après l’incendie du dépôt pétrolier, les sinistrés vivent la peur au ventre…

17 décembre  2023 – 17 janvier  2024. Il y a un mois jour pour jour que se déclarait un grave incendie au principal dépôt des hydrocarbures, à Coronthie, dans la commune de Kaloum, à Conakry. Les unités des Sapeurs pompiers, appuyées par d’autres entités venues notamment de l’étranger, se sont fortement employées pour contenir les flammes dans leur propagation. Dans la foulée, une chaîne de solidarité s’est créée pour assister les sinistrés de l’incendie dévastateur. Peu après, le gouvernement a institué une cellule de crise pour venir au secours des victimes du drame, non sans dresser un bilan funeste non exhaustif de 14 morts et d’une centaine de blessés. Avec cette cellule de crise, l’on assiste à la réception de plusieurs dons de vivres et de non-vivres de la part des compatriotes, mais aussi des partenaires au développement. Mais à Coronthie, ils sont nombreux, ces sinistrés qui déclarent n’avoir jamais bénéficié d’une quelconque assistance. C’est le cas de la famille Sylla, au secteur  1. Par la voix de son représentant Aboubacar Sylla, cet incendie a arraché les plafonds et provoqué de béantes sur les murs de la maison. “Heureusement, nous n’avons pas à regretter les pertes en vies humaines, encore moins les blessés. Toutefois, ma famille a été recensée par les membres du Comité du crise qui nous ont dit qu’ils vont nous revenir. Mais jusque-là, nous ne les avons pas revus. Donc, nous demandons aux autorités de nous venir en aide pour réparer notre maison”, a-t-il lancé. Apollinaire Manet est un père de famille résidant dans le même secteur. D’entrée, il a rappelé que c’était aux environs de 00H dans la nuit du 17 décembre, alors qu’il s’apprêtait à se coucher, lorsqu’il a attendu les premières explosions. “Vu la puissance, nos plafonds se sont détachés pour se retrouver au sol. Cela a provoqué une débandade. C’était un sauve-qui-peut. Ils ont demandé aux gens d’aller se rassembler au Palais du peuple. Dans ce beau monde, ce n’est qu’à  4H que j’ai pu revoir ma famille. Comme vous pouvez le constater, il y a des fissures partout”, a fait noter M. Manet après avoir dit n’avoir rien reçu comme assistance de la part des membres de la cellule de crise. Lamine Maba Camara, gérant de Maba Global Services, évolue dans la fourniture de matériels bureautiques et des pièces de rechange auprès des sociétés certains démembrements de l’État. Son bureau, situé non loin du dépôt des hydrocarbures, a vu ses vitres partir en éclats, et ses portes fortement impactées par les flammes. Assis seul dans son office qu’il vient d’aménager, Lamine Maba Camara a justifié sa présence ici par sa volonté d’assurer le service minimum pour recevoir et traiter avec ses usagers.