Kaloum : les sinistrés de l’incendie du dépôt des d’hydrocarbures toujours inquiets

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À Coronthie, plusieurs sinistrés se demandent encore de quoi leur avenir sera fait après l’incendie du dépôt des hydrocarbures dimanche dernier ayant causé 14 morts, 190 blessés et beaucoup de dégâts matériels. Dans ce quartier de la commune de Kaloum, l’inquiétude est encore perceptible chez de nombreuses personnes retournées là-bas pour se faire enregistrer, rapporte Guineematin.com à travers son reporter dépêché sur place ce mardi 19 décembre 2023.

24 heures après la survenue de l’incendie, le feu n’est toujours pas éteint. Les flammes sont visibles sur le dépôt d’où se dégage une fumée noire. Et cela n’est pas pour calmer l’angoisse des personnes qui ont survécu à cette catastrophe humanitaire et écologique.

Joseph Camara, habitant de Coronthie

« C’est chez moi que j’ai passé la nuit parce que je ne pouvais pas sortir et partir de l’autre côté. J’ai déplacé la famille pour la haute banlieue. Mais la nuit on ne pouvait pas dormir parce que le feu n’a pas été éteint vite, on ne pouvait pas fermer l’œil jusqu’au matin. Depuis la nuit du dimanche jusqu’à présent je n’ai pas pu dormir », a confié Joseph Camara.

À la suite du gigantesque incendie, plusieurs sinistrés ont fui leur maison pour se rendre dans l’enceinte du palais du peuple.

Fatoumata Binta Diallo, sinistrée

« Cela fait deux jours que nous passons la nuit au palais moi et mes enfants. Je suis là-bas avec 6 enfants, tout ce que nous mangeons c’est du pain avec de la sardine et de l’eau minérale. Une partie de notre maison s’est effondrée et comment tout cela va être réparé? Nous n’avons pas pu dormir à cause des moustiques car c’est si tu ne sors pas en catastrophe que tu penses à emporter des draps par exemple pour te couvrir ou prendre un habit. C’est au moment où je rentrais que quelqu’un m’a offert ce que je porte comme ça », fait savoir Fatoumata Binta Diallo.

Dans la cour de la mosquée Fayçal, l’élan de solidarité enclenché par ce drame continue. Des ONG mais aussi de simples citoyens apportent des vivres et des vêtements aux victimes.

Ramatoulaye Baldé, citoyenne

« Il faut dire que j’ai été vraiment touchée hier. Cette situation nous concerne tous, c’est normal que chacun fasse ce qu’il peut pour aider ces victimes en ces temps. Moi je ne peux qu’utiliser mon véhicule pour apporter à manger aux gens », a indiqué Ramatoulaye Baldé.

Du côté des autorités communales de Dixinn, on salue la solidarité mais on rappelle toutefois que le besoin reste encore grand.

Mamadou Falilou Diallo, conseiller communal Dixinn

« Nous demandons encore aux guinéens d’être solidaires. Ça vient de tous les côtés, de l’intérieur, de l’extérieur. Et nous demandons aux personnes ressources non seulement de venir aider physiquement mais de continuer à apporter des vivres parce qu’il y a un besoin énorme sur le terrain encore », a fait savoir Mamadou Falilou Diallo, conseiller communal de Dixinn.

Pour sa part, l’État a demandé aux sinistrés de rentrer chez eux où des équipes composées de ses agents et des ONG sont en train de procéder à leur recensement.

De retour de Kaloum, Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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