Kaloum: 17 personnes, dont deux élèves, condamnées pour détention et consommation de substances psychotropes

Ce sont des jeunes de nationalités guinéenne et sierra-léonaise à avoir été condamnés à six (6) mois d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement de 500 000 GNF chacun par le Tribunal de première instance de Kaloum. Ce lundi 11 août 20225, Saidouba Sylla, Aisaya Bonsoun,Thierno Ousmane Diallo, Abdoul Kourouma, Alsény Bangoura, Bangaly Camara, Idrissa Sylla, François Haba, Mohamed Soumah, Alhassane Sylla, Samba Kourouma, Joseph Milk Korvah, Étienne Lamah, Sékou Cissé, Aboubacar Camara et Almamy Bangoura ont été déclarés coupables de faits de détention et consommation de substances psychotropes.

Dans leur ensemble, personne n’a reconnu ces infractions lors l’interrogatoire même si à leur dernière prise de parole ils ont tous demandé pardon. Certains ont affirmé avoir été consommateurs de chanvre indien dans les temps mais ont abandonné. D’autres soutiennent n’avoir jamais consommé la drogue mettant en avant leur croyance. 

Interpellé au quartier Temenetaye situé dans la commune de Kaloum, Sékou Cissé, se disant être vendeur de café, paraît plutôt victime de la bavure policière que coupable de détention et consommation de substances psychotropes. « Quand la police est venue, j’étais en train de regarder le sport dans mon téléphone. En courant, les jeunes m’ont dit la police est venue, la police est venue. Je suis resté sur place. Un d’eux a mis ses mains dans mes poches. Après avoir fini de me fouiller, puisqu’il n’a rien trouvé sur moi, il a pris mon écran téléviseur. Je l’ai intercepté en lui disant qu’il m’appartenait. C’est ainsi qu’il m’a pris au collet pour m’embarquer dans le pick-up »,  a-t-il expliqué.

Arrêtés dans divers endroits, notamment à Boulbinet, Coronthie, Samba Kourouma et Thierno Ousmane Diallo quant à eux ont reconnu avoir été par le passé, consommateurs de chanvre indien mais ont fini par abandonner pour se concentrer sur leurs activités quotidiennes. « Je fumais avant mais j’ai arrêté », ont-ils déclaré.  « Mais vous savez que là où on vous a interpellés c’est un lieu de  consommation de la drogue non? », a interrogé le procureur. « Non ! », ont-ils  répondu simultanément. Même question adressée à Joseph Milk Korvah.  « Je viens du Libéria. Je suis là pour rendre visite à une fille qui m’a fait deux enfants ici », a déclaré le prévenu à la barre. « Vous savez passé combien de temps en Guinée? », a demandé l’empereur des poursuites. « J’ai fait deux semaines », a-t-il répondu à nouveau. Aisaya Bonsoun et Abdoul Kourouma qui se disent tous élèves n’ont pas pris assez de temps au tribunal. Ils se sont couverts de leur statut pour nier les faits qui leur sont reprochés. Même position adoptée par le reste des prévenus qui déclarent être soit transporteurs de bagages soit chauffeurs. 

Des arguments qui n’ont pas convaincu le ministère public qui, à son tour, a estimé que leurs arguments ne tiennent pas et que cela est juste une façon de se soustraire de la justice. C’est pourquoi, il a demandé au tribunal de les retenir tous dans les liens de la prévention. Pour la répression, de les condamner à six mois d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement de cinq cent mille francs guinéens (500 000 GNF) chacun. Des réquisitions suivies à la lettre par le tribunal. Les condamnés devront sortir de prison dès ce lundi après avoir passé six jours à la maison d’arrêt de Conakry.

Saidou Lébêré

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