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Malgré la suspension de la grève de l’intersyndicale de l’éducation, plusieurs établissements scolaires publics et privés de la commune de Kagbelen, relevant du Grand Conakry, ont enregistré une faible mobilisation des élèves ce jeudi, 11 décembre 2025. Dans la matinée, un reporter de Guineematin.com a fait le tour des écoles de la place, constatant une grande morosité. Du collège d’Ansoumaniah à l’école élémentaire Maman Henriette Conté, en passant par l’école élémentaire de Bailobaya Plateau, les écoles Saint Gabriel et M’Bemba Sory Touré, les élèves ont boycotté les cours malgré la présence des enseignants. Tel est le constat fait sur place.
Selon le directeur de l’école élémentaire Maman Henriette Conté, Mamadou Saydou Komah, sur 1 700 élèves dans son établissement, moins de 100 ont répondu présent. Mais, pour une question de sécurité, il était dans l’obligation de les libérer.
Mamadou Saydou Komah, directeur de l’école élémentaire Maman Henriette Conté« La situation qui prévaut ici, nous la déplorons vraiment. Sur les 1 700 élèves que nous avons ici, je n’ai pas reçu plus de 100 élèves ce matin, et on a été obligés de les libérer pour ne pas que d’autres élèves viennent les agresser, comme la fois dernière. Vers 6 h du matin, je recevais des appels des parents d’élèves disant que si vous ne voyez pas tel ou tel élève ou tel enfant chez vous, c’est que nous ne connaissons rien de ce qui se passe actuellement. Nous lançons un appel solennel à l’endroit du gouvernement d’accepter les négociations, de mettre tout problème à table. J’espère que très prochainement, ils vont trouver un consensus », a-t-il déclaré.
Au collège d’Ansoumaniah, le constat était alarmant. Les enseignants sont bien présents. Mais les élèves, quant à eux, disent ne pas être prêts à reprendre les cours. C’est pourquoi Mohamed Bangoura, directeur des études du collège d’Ansoumaniah, pointe du doigt les parents et propose l’application d’une sanction contre ces élèves.
Mohamed Bangoura, directeur des études du collège d’Ansoumaniah« Aujourd’hui, les neuf professeurs programmés sont là, mais dans une salle, vous verrez qu’il n’y a que deux élèves. Mais moi, j’ai donné l’ordre à mon professeur de faire les cours et de me rendre compte. Parce que le cahier de textes est un arbitre entre l’élève et les professeurs. Donc, quand il finit ses cours, il viendra émarger. Le problème, c’est que les parents ne suivent pas les élèves. Au temps de la Révolution, il y avait des sanctions. L’élève ne pouvait pas, ne se permettait pas de s’absenter. L’élève qui ne veut pas étudier pendant les jours normaux, et il suffit d’entendre qu’il y a un mouvement, il se permet de divaguer ailleurs. C’est vraiment dommage. »
Dans la même école, nous avons rencontré Mamadou Alpha Baldé, en train de dispenser un cours de physique.
Mamadou Alpha Baldé, professeur de physique au collège d’Ansoumaniah« Après la suspension de la grève, nous avons décidé de venir, mais le constat est que les élèves n’ont pas répondu présent. Vu ce constat-là, j’en appelle aux parents d’élèves. Nous sommes au milieu de la semaine. Il ne faut pas que les élèves aient l’habitude de dire : si on n’a pas commencé les cours le lundi, les jours suivants, on ne va pas à l’école. Dans un effectif de plus de 80 élèves dans une salle de classe, vous avez presque moins de 10. Mais ce qui est sûr, nous, nous sommes motivés », a-t-il laissé entendre.
Marquée par l’absence de ses camarades, Madeleine Kamano, élève en classe de 9ᵉ au collège d’Ansoumaniah, lance un appel. « Ce que j’ai à dire à mes camarades est qu’ils n’ont qu’à venir, on va faire les cours. J’ai remarqué ici, lorsque les professeurs viennent, les élèves ne viennent pas et quand les élèves viennent, les professeurs aussi ne viennent pas. Alors, j’aimerais vraiment qu’ils viennent. On va étudier pour ne pas qu’on soit en retard dans les cours. Aujourd’hui, nous faisons la neuvième année. Si nos camarades ne viennent pas, ça pourrait jouer sur eux en dixième. Car ça va faire qu’on n’a pas vu beaucoup de choses ici et ce qui viendra là-bas, on ne va pas comprendre. »
À l’école élémentaire de Bailobaya Plateau, le constat est le même. Les élèves n’ont pas répondu présent pour une question de sécurité. Cette école a été victime d’une attaque des élèves mardi dernier, faisant une blessée. C’est ce qu’a fait savoir le directeur de l’établissement, Misbaou Sall.
« Ce matin, les enseignants sont venus, mais les élèves n’ont pas répondu massivement présents. Cela est dû à la peur au ventre des parents d’élèves, parce que mardi dernier, notre école a été la cible d’une attaque et une de mes élèves de 1ʳᵉ année a été victime. Elle a reçu un projectile au niveau de l’œil et les parents sont un peu réticents. »
Moussa Konaté pour Guineematin.com
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