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C’est décidément la toute première bataille judiciaire du nouveau patron de la justice.
En effet, la Cour Suprême n’est toujours pas entrée en possession des quinze (15) véhicules qui lui ont été octroyés. Pis, les dits véhicules restent introuvables. D’où la colère noire du garde des Sceaux.
C’est pourquoi il a instruit la Directrice des Affaires Financières (DAF) de son département d’ouvrir des enquêtes à l’effet de situer les responsabilités en ce qui concerne la destination des engins roulants.
« Au niveau de la Cour Suprême, la première sortie du cabinet a été en direction de la plus haute juridiction du pays. Parmi les difficultés de cette juridiction, il m’a été rapporté que 15 véhicules sont octroyés à la cour suprême mais impossible de les récupérer. J’ai posé la question pour quelle raison ? C’est resté un point d’interrogation. Mais, j’ai demandé à la DAF d’engager des enquêtes sur ce point précis pour qu’ensemble nous puissions relever tous les obstacles qui empêchent que la Cour Suprême entre en possession de ces véhicules », a-t-il annoncé lors de son entretien avec l’association des magistrats de Guinée.
Apparemment, le déficit de moyens de déplacement est l’une des taches noires du département de la justice. Aux dires du garde des Sceaux, même son cabinet exprime les mêmes besoins, de même que l’inspection générale des services judiciaires et pénitentiaires.
« Le cabinet même a besoin de véhicules. Je viens de l’inspection, où il n’y a que deux véhicules, alors qu’à la prise de service là-bas, j’ai dit haut et fort à tout le monde, qu’un inspecteur c’est quelqu’un qui est sur le terrain avec des clinex toujours pour essuyer la sueur et non se cramponner en place sous la fraîcheur des climatiseurs. Et pour être sur le terrain il faut avoir les moyens. Ce problème de matériels roulants est vraiment une préoccupation pour moi », a fait savoir Yaya Kaïraba Kaba.
L’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Saisis et Confisqués (AGRASC) n’est pas en marge de cette triste réalité. Le ministre révèle que ni le directeur de l’agence, encore moins son adjoint ne dispose ne serait-ce que d’une moto, pendant qu’il dirigent un service aussi important, qui doit gérer des biens saisis qui se chiffrent en des milliards de francs guinéens.
« … Que des cadres qui animent ce service se mettent au coin de la rue pour chercher un bombonna (des tricycles ndlr) pour rentrer à la maison cela est inadmissible », s’est-il offusqué.
L’ancien procureur général près la cour d’appel de Kankan assure tout de même que les espoirs sont permis. C’est pourquoi il a réitéré sa main tendue à l’ensemble des acteurs de la justice.
Alhassane Fofana