Justice : à la barre, le commissaire Tawel plaide coupable et demande la clémence du juge 

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Placés sous mandat de dépôt, hier mardi 18juin 2024, les Commissaires de la HAC Ibrahima Tawel Camara et Djènè Diaby ont comparu ce mercredi 19 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Kaloum pour des faits présumés de diffamation à l’encontre du chef de l’Etat.

Interrogé le premier, Ibrahima Tawel Camara chef de la mission a plaidé coupable des faits qui lui sont reprochés. « Nous étions à l’intérieur du pays pour une mission de sensibilisation dans le but de faire respecter l’éthique et la déontologie du métier de journaliste. Nous avons fait le tour des médias, rédactions par rédaction. Ensuite, nous avons rencontré l’ensemble des rédactions. C’est dans la phase des questions réponses de cette rencontre, qu’il y a eu dérapage. Ce n’est pas facile de parler. On ne savait pas qu’on n’était retransmis en direct par certains sites en ligne. Ils devraient nous informer qu’on était en direct. Mais cela n’a pas été fait. Surtout le site Guineematin.com. D’ailleurs, à l’arrivée de notre équipe à la HAC, c’est le premier média qu’on a eu à sanctionner justement pour avoir fait le direct lors de l’élection. Depuis lors, c’est comme s’ils cherchaient à trouver des failles dans nos faits et gestes. En plus, ces personnes qui ont fait ce reportage n’étaient pas parmi les médias invités », déclaré le journaliste de profession devant le juge.

En larmes, ce commissaire a plaidé la clémence de la justice. Il a présenté des excuses à tous ceux qui se sont senti lésés par ses déclarations qu’il dit être sans fondement. « C’était dans l’euphorie. Il y avait des journalistes qui nous avaient envoyé des questions qui n’avaient aucun rapport avec le message de la sensibilisation porté par la mission. Nous n’étions pas tenus obligés de répondre, mais nous ne savions pas qu’on était en direct. Le travail d’un journaliste, même quand il fait une interview, ce n’est pas de divulguer tout ce que l’interlocuteur dit. Il doit triller. Tout ce qui était dit n’était pas censé sortir de là-bas. Parler ce n’est pas facile. Surtout quand nous sommes avec des journalistes. Ces déclarations ont juste été une erreur de langage », a ajouté Tawel.

Enfin, interrogé par le parquet, le prévenu a dit être dans l’incapacité d’apporter la preuve de ses déclarations. Par conséquent, il a réitéré ses excuses à l’endroit de tous ceux qui se sont sentis touchés par lesdites déclarations. « A commencer par le premier magistrat, le chef de l’État, ensuite les patrons de presse et même les citoyens »,

Pour des raisons de maladie du prévenu à la barre, le tribunal a suspendu l’audience pour reprendre dans 15 minutes.

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