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À travers un décret lu à la Télévision nationale ce mardi 27 février 2024, le président de la transition a nommé l’ancien ministre de la Réconciliation nationale, de la Solidarité et des Relations avec les institutions au poste de Premier ministre, Chef du gouvernement.
Un acte que vient de commenter le président de l’UPG, M. Jacques Gbonimy, non sans dégager ses attentes du nouveau promu. Verbatim !
“Bah Oury est un ancien sur le terrain. Il a évolué avec les défunts Jean Marie Doré, Siradiou Diallo, celui même qu’il avait remplacé par la suite. Nous pensons qu’il était l’homme le mieux qualifié pour être à ce poste [de Premier ministre, ndlr] dans ce contexte de crise où il faut trouver un homme de taille, un homme de poigne pour pouvoir juguler tous les problèmes que nous connaissons maintenant là.
Je pense que la nomination de Bah Oury est salutaire et vu son expérience dans la politique guinéenne et aussi sa formation. Et tous les postes qu’il a assumés, même de la Réconciliation au temps du gouvernement de consensus, vont être des atouts pour lui pour pouvoir embrasser les problèmes actuels, parce que la Guinée est sur un terrain très glissant avec une transition qui s’est compliquée par la dissolution du gouvernement et la grève des centrales syndicales en cours.
Nous pensons qu’il aura des coudées franches pour pouvoir aborder toutes ces questions. C’est un homme d’expérience, un homme politique qui sait analyser les faits politiques et donner un avis clair.
J’ai donc des attentes du tout nouveau Premier ministre. Vu le contexte et la situation actuels, il devra vraiment s’attaquer au côté social et professionnel réclamé par le Syndicat, s’occuper d’un retour à l’ordre constitutionnel en organisant les élections. Est-ce qu’il va aller sur les dix points déjà classés ou alors alléger la tâche afin qu’il ait la facilité de pouvoir aller directement aux opérations qui mènent à l’organisation des élections ?
Troisième chose, il a besoin, comme il est habitué en tant que ministre de la Réconciliation, à mettre les Guinéens ensemble, parce que la fracture est profonde entre les leaders politiques et même le CNRD et certaines institutions de la République comme la presse et les médias. Ce sont des aspects qu’il devra aborder rapidement pour lui permettre de s’implanter réellement.
En tout cas, je lui souhaite une très bonne chance et qu’il parvienne aux objectifs qui lui ont été fixés”.
Propos recueillis par Mady Bangoura pour Guinéenews