Interconnexion électrique depuis le Sénégal : le regard d’Alseny Thiam sur ce projet

il y a 6 mois 88
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Pour réduire le déficit de production de la société de l’électricité de Guinée, le gouvernement de transition, a sollicité l’aide du Sénégal voisin.

Il y a quelques jours, la ligne d’interconnexion de l’OMVG a été activée en vue de transférer donc 120 mégawatts depuis la société nationale d’électricité du Sénégal.

Selon le ministère de l’énergie, l’activation de cette ligne sous-régionale va permettre d’alimenter l’ensemble des sites stratégiques du pays, mais aussi d’améliorer la desserte en électricité au sein des ménages.

À ce niveau, l’initiative est saluée par l’analyste Alseny Thiam qui parle des avantages dudit projet.

« Ça va permettre justement d’augmenter la capacité de production pour pouvoir subvenir aux besoins d’énergie indispensable pour nos populations. Donc, ça va permettre d’alléger cette problématique-là et de permettre aux populations de pouvoir bénéficier de plus d’énergie pour faire leurs activités », s’est-il réjoui d’entrée.

Cependant, l’achat du courant électrique reste très coûteux, selon l’économiste. Alseny Thiam pense que l’initiative aura forcément des retombées sur le plan économique.

« Ça risque de coûter beaucoup déjà que si on le produisait nous-mêmes en sachant aussi qu’on a un potentiel hydroélectrique important. Ça risque d’être coûteux et ça risque d’avoir un impact économique en sachant aujourd’hui que nos budgets sont resserrés. Il y a quelques semaines, l’Etat guinéen a sollicité les entreprises privées pour un emprunt. Je pense qu’à ce niveau non seulement on a des déficits, mais ça risque de jouer aussi sur nos dettes et notre situation macroéconomique globale. À ce niveau, il y a des conséquences économiques », a-t-il expliqué.

Alseny Thiam propose au gouvernement de trouver des financements pour pouvoir construire suffisamment de barrages.

« C’est d’investir sur des barrages électriques. On a un potentiel électrique de près 600 mille mégawatts avec pas mal de rivières et de fleuves. Il faut aussi diversifier les sources d’énergie avec le solaire et d’autres types d’énergie », a-t-il proposé.

Pour donc trouver le financement nécessaire, Alseny Thiam pense que la Guinée doit avoir une situation macroéconomique stable et un environnement social également stable.

« Il faut rassurer les investisseurs. Il faut élargir notre assiette fiscale et diversifier notre économie de telle sorte qu’on puisse avoir les recettes suffisantes pour pouvoir financer ces barrages. Quand il n’y a pas de stabilité sociale, on ne peut générer des budgets supplémentaires auprès du FMI, des bailleurs de fonds locaux ou régionaux. Au niveau macroéconomique, il faut que tous les indicateurs soient au vert », a-t-il conseillé.

Hadja Kadé Barry

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