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Les victimes des inondations survenues en 2024 à Koutoumaniya, un quartier de Forécariah, n’ont bénéficié d’aucun véritable soutien de la part de l’État, en dehors des vivres et denrées alimentaires distribués par l’ANGUCH (Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires). Les maisons, fortement touchées, restent toujours dans un état critique. Certains citoyens vivent encore à la belle étoile, tandis que d’autres sont obligés de se loger ailleurs avec leurs maigres moyens. Interrogées à ce sujet par un reporter de Guineematin.com, les victimes racontent leur désarroi et en appellent aux autorités.
Une des sinistrées, Djénaba Conté, dont la maison a été détruite par les eaux, passe la nuit à la belle étoile.

« Nous sommes à Koutoumaniya, secteur Bafila. Depuis que l’eau a causé les dégâts ici, ils nous ont envoyé des denrées alimentaires. Mais depuis, on n’a rien vu d’autre. Jusqu’à présent, nos maisons sont détruites, rien n’a été reconstruit. On ne sait plus quoi faire, on est juste avec Dieu. Actuellement, on vit dans des difficultés énormes. On ne connaît que ce quartier, on est né ici. Depuis que nos maisons sont tombées, on est toujours là, sous la pluie, sous le soleil. L’eau a tout détruit, et il n’y a rien. Ils viennent faire des recensements, mais on ne voit jamais la suite », déplore-t-elle.
Mama Aïssatou Touré, une autre victime, déplore également le manque d’un accompagnement véritable.

« C’est un drame énorme qui s’est passé ici. Depuis que l’eau est rentrée chez nous, c’était la première fois que je vivais une telle situation. Chez moi, il y a eu beaucoup de dégâts, ma maison est tombée. J’avais stocké beaucoup de riz, mais l’eau a tout gâté. Depuis ce jour, on n’a rien reçu de la part des autorités, à part les denrées alimentaires. On avait entendu dire qu’on allait être aidé, mais jusqu’à maintenant, on n’a rien vu. Ma maison est tombée, je suis assise comme ça, sans rien. Même pour trouver à manger, c’est difficile. Actuellement, je suis en location que je paie moi-même. Les autorités ne nous ont jamais dit d’aller ailleurs, ni construit quoi que ce soit pour nous. Ils ont fait beaucoup de recensements, même la Croix-Rouge est venue, mais rien ne s’est fait… »
Même son de cloche chez Hadja Nana Soumah, qui lance un appel aux autorités de faire face à cette situation.

« Nous sommes à Koutoumaniya, secteur Bafila. Le jour du recensement, je n’étais pas chez moi, j’étais chez quelqu’un d’autre. Donc, on m’a recensée là-bas. Plus tard, ils ont apporté des choses, mais moi, je n’ai rien reçu. Je demande aux autorités de nous venir en aide, car les dégâts chez moi sont énormes. Beaucoup de gens comme moi n’ont rien eu. Ceux qui ont reçu, c’est juste une poignée. On n’a nulle part où aller, c’est ici qu’on connaît, c’est ici qu’on vit », a laissé entendre Hadja Nana Soumah.
Ismaila Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 624 69 33 33
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