Incendie à Dabondy: plus d’une centaine d’ateliers touchés, les menuisiers appellent à l’aide !

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Plusieurs ateliers situés à Dabondy bas-fond ont été victimes d’un grave incendie dans la nuit du 11 au 12 février 2025. Pour le moment, il est difficile de dire s’il y a eu des morts ou pas. Cependant, les dégâts sont énormes.

Selon les témoins, c’est aux environs de 3h du matin que les premières flammes ont été remarquées dans les ateliers de menuiserie. Alertés, les services des sapeurs-pompiers sont arrivés sur place à temps mais n’ont pu intervenir à cause des difficultés d’accès au lieu du drame.

« C’est aux environs de 3h du matin que j’ai constaté les premières flammes. Les enfants sont intervenus et ont mis l’eau pour éteindre le feu et se sont couchés. Quelques minutes après, la flamme s’est intensifiée et c’est devenu incontrôlable. On a tout fait pour éteindre le feu sans succès. Les véhicules des sapeurs-pompiers aussi n’ont pas pu accéder au lieu à cause du manque de route. Depuis 65 ans je suis dans ce bas-fonds, je suis née ici et c’est ici que j’ai fait toute ma vie. Mais chaque fois, nous connaissons ce genre d’événements. Nous demandons au Gouvernement de nous aider. Nous n’avons pas de route, s’il y avait une route pour accéder, on aurait limité les dégâts. Nous ignorons comment le feu s’est déclenché. Nous ne pouvons pas dire pour le moment s’il y a eu des morts puisqu’on n’a pas encore dégagé tout », a raconté une victime au micro de notre reporter.

Pour l’heure, les dégâts causés par les femmes n’ont pu être évalués. Le nombre d’ateliers de menuiserie situé dans ce bas-fond est estimé à plus de 100. L’une des victimes, en la personne d’Elhadj Mamadouba Yansané, âgé de plus de 80 ans a perdu dans son atelier, plusieurs commandes de ses clients, prêtes à être livrées.

« J’ai des meubles dans mon atelier. J’ai des commandes de 8 armoires et 7 lits déjà finis. Nous avons plusieurs commandes des clients, tout est parti en fumée. Depuis que je suis dans ce métier, c’est la 3ème fois qu’un tel cas arrive dans cet endroit. Nous espérons qu’il n’y a pas eu de mort. Nous avons beaucoup de jeunes qui apprennent avec nous dans ces ateliers. C’est ici qu’ils dorment. J’espère que le pire a été évité de justesse. Depuis 1962, j’ai fini d’apprendre le métier de menuisier. J’ai 82 ans aujourd’hui, mais jusque-là, c’est de quoi nourrir ma famille que je cherche et c’est ici que je cherche ça », a-t-il lancé.

Les dégâts ont été limités grâce au concours des bonnes femmes qui ont assuré le transport de l’eau. Certaines de ces femmes ont perdu, dans cet incendie, tout ce qu’elles avaient. C’est le cas de Fatouma Sacko, qui demande l’assistance des autorités.

« Moi j’étais sortie pour aller au marché. J’avais 4 de mes enfants couchés, qui dormaient. À mon retour du marché, j’ai trouvé que le feu a brûlé toute notre maison. C’est au bas-fond ici que je vends. J’ai tout perdu, c’est seulement les habits que je porte comme ça qui me reste. Rien n’a pu être sauvé de ma maison, ce sont les voisins qui ont sauvé mes enfants. Dites au Président de la République de nous aider », a-t-elle lancé.

Dans leurs interventions, victimes, autorités locales et citoyens de cette localité ont tous appelé le Gouvernement à faciliter l’accès à ces ateliers de menuiserie qui emploient plus d’une centaine de personnes.

MohamedNana BANGOURA

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