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Les travaux de la 7e session du Conseil International Consultatif du Cajou (CICC) ont été officiellement lancés ce jeudi 24 avril 2025 à Conakry. La cérémonie a réuni les représentants des pays membres ainsi que les autorités guinéennes, soulignant l’importance de cette rencontre pour le développement du secteur du cajou en Afrique.
Fondé en novembre 2016 à Abidjan en Côte d’Ivoire, le CICC est une organisation intergouvernementale dédiée à la promotion des chaînes de valeur du cajou. Son objectif principal est de fournir un cadre de concertation et de promouvoir le développement durable du secteur du cajou parmi ses États membres, par la coordination des politiques et la coopération intergouvernementale.
Actuellement, onze pays font partie du CICC : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. L’organisation bénéficie d’une capacité juridique internationale et d’une autonomie financière.
Cette session, qui se déroule sur trois jours en Guinée, a pour objectifs de mettre à jour les données et attentes des pays membres, de dresser un état des lieux du marché et des politiques dans le secteur du cajou, d’approuver le rapport d’exécution des résolutions du 6e Conseil, et de discuter de la ratification de la Convention du CICC par les pays membres. Parmi les autres thèmes qui seront abordés figurent la gestion des flux transfrontaliers des noix de cajou, l’examen des opportunités liées à une bourse de cajou, ainsi que l’évaluation des demandes d’adhésion de nouveaux membres.
Dans son discours, Tandjiekpon M. André, Secrétaire général exécutif du CICC, a évoqué le motif de cet événement : “Cette rencontre nous permet de faire le point sur les avancées réalisées depuis notre dernière session à Accra en avril 2024, et de formuler de nouvelles propositions pour renforcer l’opérationnalisation de notre institution. Bien que des progrès notables aient été réalisés dans certains domaines, des défis demeurent, et c’est dans ce cadre que nous aurons des discussions fructueuses pour définir les actions futures. Des recommandations claires seront formulées en vue de la prise de décision par le Conseil des ministres du CICC, et un bilan sera fait concernant la ratification de la Convention constitutive, ainsi que les activités prévues pour 2025.”
Pour sa part, Ibrahima Sanfo, représentant de l’Alliance africaine des cajous (ACA) à cette cérémonie, a rappelé les progrès réalisés : “Le secteur du cajou en Afrique, qui était autrefois considéré comme une simple culture de subsistance, est aujourd’hui un moteur d’exportation et de développement. Depuis la création de l’Alliance des cajous en 2006, nous avons observé une transformation remarquable, bien que des défis persistent, notamment en matière de transformation locale et d’intégration dans les chaînes de valeur. Grâce à l’action du CICC, les pays producteurs collaborent de plus en plus efficacement pour harmoniser les politiques et maximiser le potentiel du secteur.”
Madina Dansoko, première vice-présidente de la Chambre nationale d’agriculture de Guinée, a ajouté que le cajou “est une culture résiliente, offrant d’énormes opportunités de transformation locale et de diversification pour nos agriculteurs. Ce Conseil est une occasion idéale de partager nos expériences et de promouvoir des initiatives qui favorisent la professionnalisation de nos producteurs, la transformation locale et l’optimisation des flux transfrontaliers. Nous devons unir nos forces pour renforcer le secteur du cajou, en mettant l’accent sur l’innovation, la formation, et la mobilisation d’investissements structurants pour garantir un développement durable.”
Avant de déclarer ouverte cette session du CICC, Mory Condé, ministre de l’Urbanisme et de l’habitat de Guinée, représentant le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage , a souligné : “Le secteur du cajou est essentiel à notre économie, et la Guinée s’engage pleinement dans les efforts du CICC. Nous soutenons la promotion de la coopération entre les États membres et l’harmonisation des politiques régionales. Ce Conseil représente une opportunité pour renforcer notre partenariat et garantir un avenir durable pour le secteur du cajou à travers des valeurs ajoutées et des investissements communs.”
À l’issue de ces trois jours de discussions, la Guinée prendra la présidence du CICC, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire de cette organisation dédiée au développement du secteur du cajou en Afrique. Cette présidence sera l’occasion pour la Guinée de porter haut les ambitions de la région en matière de transformation et de développement durable de la filière.
L’article Guinée : ouverture de la 7e session du Conseil international consultatif du cajou (CICC) est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.