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L’atelier national de validation de la deuxième génération stratégie nationale de développement de la Riziculture (SNDR2), se tient ce vendredi, 24 mai 2024, dans un réceptif hôtelier à Kaloum.
Cet programme a pour but d’assurer la transformation profonde de la riziculture dans la double perspective de garantir la sécurité alimentaire mais aussi de contribuer à l’éradication de la pauvreté.
À l’occasion de l’ouverture dudit atelier, le ministre de l’agriculture et de l’Élevage Félix Lamah, a fait savoir que la production du riz a connu une hausse significative sur la période 2008-2018 passant d’environ 1 million 500 mille tonnes en 2008, à plus de 2 millions de tonnes actuellement.
Selon lui, cette augmentation de la production est liée à l’accroissement des superficies et des rendements, suite aux appuis de l’Etat à la filière.
« La sécurité alimentaire constitue un enjeu majeur pour de nombreux pays africains, dont une bonne partie souffre de la pauvreté, de la sous-alimentation et de la malnutrition. En effet, la crise alimentaire mondiale de 2007-2008 qui s’est traduite par des émeutes, a mis en exergue la fragilité et la difficulté de nombreux pays africains, à satisfaire les besoins alimentaires de la population. L’année dernière nous avons vu lorsque les plus grands pays exportateurs de riz, soit l’inde, la Thaïlande, lorsque l’inde a décidé de fermer l’exportation, on a dépêché la ministre du commerce en Inde pour négocier l’ouverture pour importer du riz. Nous dépendons énormément de l’importation. Dans ce contexte, le riz qui est l’aliment de base d’une grande partie de la population africaine mérite une attention particulière. La croissance démographique accentue chaque jour la pression sur cette filière qui doit produire plus avec moins de ressources et ce, de manière durable. C’est pour atténuer la pression que dès 2008, la coalition pour le développement de la riziculture en Afrique, a été lancée afin de contribuer à la sécurité alimentaire, en doublant la production en Afrique. Cela se traduit par la définition des politiques publiques, la stratégie nationale de développement de la riziculture, promouvoir la production du riz, pouvant réduire la vulnérabilité alimentaire liée aux importations et la fluctuation des prix sur le marché mondial (…). En Guinée, le riz constitue l’aliment de base de la population, sa production a connu une hausse significative sur la période 2008-2018 passant d’environ 1. 500.000 tonnes en 2008, à plus de 2 millions de tonnes actuellement. Cette augmentation de la production est liée à l’accroissement des superficies et des rendements, suite aux appuis de l’Etat à la filière, à travers la recherche, la vulgarisation, l’aménagement des pistes, la mécanisation, la mise à disposition des intrants, ainsi que l’organisation et la formation des producteurs. Il est important de souligner que malgré nos bonnes performances à travers cette stratégie, la production du riz n’arrive toujours pas à satisfaire les besoins de consommation de la population. Le déficit à comblé par les importations massives sont passées de 261 mille tonnes en 2010, à 800 mille tonnes en 2023. Cette situation est renchéri par l’augmentation de la consommation qui passe 100 kg en 2010 à 120 kg de nos jours, ramenant ainsi les besoins en riz blanchi à l’horizon 2030, à près de 3 millions de tonnes pour une population qui sera estimée à près de 25 millions d’habitants. En Guinée, elle a été mise en œuvre. De 2008 à 2018, l’évaluation des performances globales de cette phase n’a pas été satisfaisante. La riziculture guinéenne reste toujours extensive et peu productive, les importation de riz augmentent chaque année. Chers riziculteurs et partenaires de la filière, l’augmentation de la production nationale du riz est un enjeu stratégique pour le gouvernement guinéen afin d’assurer une sécurité alimentaire de la population. Il est gage de la stabilité sociale. Pour ce faire, les défis majeurs que la riziculture doit impérativement relever, sont entre autres l’adaptation au changement climatique, l’accès aux facteurs de production, l’adoption des pratiques tectoniques, la mobilisation d’une main d’œuvre qualifiée, l’accroissement et l’intensification de la production nationale du riz, la sécurisation foncière, l’adoption des pratiques technologiques, la mobilisation d’une main d’œuvre qualifiée, l’accroissement et l’intensification de la production nationale du riz, la sécurisation foncière des exploitations, le développement de la recherche action, ainsi que la vulgarisation. À côté de ses défis, il faudra noter que l’agriculture guinéenne dispose des atouts qui offrent de nombreuses possibilités d’accélération de croissance et de la création d’emplois durables », a-t-il laissé entendre.
À noter que les représentants résidents de FAO en Guinée, ceux de l’ambassade du Japon en Guinée, ainsi que ceux de la banque mondiale, de l’agence française de développement (AFD), de la chambre nationale d’agriculture, prennent part à cet atelier.
Saidou Barry