Guinée : levée de la restriction d’internet, la toile s’enflamme

72 heures après la dissolution du gouvernement Goumou, les autorités guinéennes ont décidé dans la nuit du jeudi 22 février de lever la restriction d’internet. Une surprise qui a suscité des réactions sur la toile. Pour la plupart d’entre eux, cette levée est une ruse du gouvernement pour se faire plaisir au détriment du peuple.

C’est le cas de cet internaute. Pour Iffono Ferdinand, « les plus grands ennemis dans ce pays sont nos gouvernants, surtout cette équipe de transition. Ils cherchent maintenant à se racheter en faisant croire que seuls certains membres de l’équipe renvoyée sont responsables de la restriction de l’internet depuis 3 mois ».

À travers un tweet, Facely Konaté a déclaré que le mérite revient au mouvement syndical : « les autorités ont finalement levé les restrictions sur internet. C’est l’une des revendications du mouvement syndical qui a appelé à une grève générale et illimitée à partir du lundi 26 février 2024, sur tout le territoire national et dans tous les secteurs. C’est encore une preuve que nos dirigeants ne comprennent que le rapport de force ».

Cet autre internaute, du nom d’Aly Komano, estime que la levée de la restriction d’internet est due au départ de l’ancien gouvernement : « Dès leur départ, l’internet a été libéré. Seigneur, montre-moi celui qui l’avait restreint ! »

Oumar Jalloh s’aligne sur les mêmes arguments : « Gaoual est parti, notre connexion est revenue ».

Quant à Aïsha Oumar Conté, elle estime que le mérite de cette liberté revient aux compatriotes qui ont lutté pour le retour d’internet : « Après, il faut avoir le courage et la bonne foi de reconnaître le combat acharné de certains d’entre nous qui sont allés jusqu’à affronter les autorités pour le rétablissement d’internet. Ils méritent d’être félicités pour leur courage ».

En réplique, Mouhamed Bob Keita dira que « personne ne doit remercier qui que ce soit pour cette libération d’internet si ce n’est pour être démagogue ».

Pour terminer, Fatoumata Binta Diallo exprime sa désolation face au nombre d’entreprises qui ont été impactées par cette restriction : « Quand je pense au nombre d’entreprises qui ont été impactées, cela me rend triste ».