PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Alors que la Guinée doit prendre part au quatrième cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, prévu le 29 avril prochain à Genève, la Coalition des ONG de protection et de promotion des droits de l’enfant, de lutte contre la traite (COLTE/CDE), a animé une conférence de presse ce mardi 22 avril 2025. Objectif : dresser un état des lieux des avancées enregistrées et des recommandations restées en souffrance ces cinq dernières années.
Dans sa déclaration liminaire, la coalition a d’abord salué quelques progrès notables en matière de droits humains. «Dans l’esprit d’accompagner les autorités guinéennes lors de leur passage à Genève, les organisations de la société civile ont répertorié les efforts consentis, notamment la tenue du procès du 28 septembre, l’adoption de la loi sur le contenu local, celle relative à l’aide juridictionnelle, ainsi que la loi fixant les règles de protection des victimes, des témoins et des personnes à risque », a déclaré la porte-parole de la coalition.
Mais ces avancées ne sauraient occulter la dégradation inquiétante du climat des droits humains en Guinée, a-t-elle prévenu. « Depuis 2021, le pays connaît une régression des libertés fondamentales. Les manifestations pacifiques sont systématiquement interdites, donnant lieu à une répression souvent violente. Selon les organisations locales, au moins 44 personnes ont perdu la vie entre juin 2022 et mars 2024 », a-t-elle déploré.
La coalition a également attiré l’attention sur la situation carcérale, jugée alarmante. « Les prisons guinéennes sont surpeuplées, insalubres et inadaptées à la prise en charge médicale des détenus. Des cas de décès non élucidés, notamment en détention disciplinaire, ont été signalés. Les principes de justice équitable et d’accès aux soins y sont bafoués », a alerté la coalition.
En guise de recommandations, les ONG préconisent : « La mise en œuvre effective des Règles Nelson Mandela, la réduction de la surpopulation carcérale par l’usage de peines alternatives, et la garantie d’un accès à des soins médicaux décents pour les détenus. La société civile guinéenne appelle la communauté internationale et le Conseil des droits de l’homme à maintenir une vigilance soutenue sur la situation des droits humains en Guinée. Elle exhorte les autorités nationales à respecter leurs engagements envers les citoyens et à faire de l’EPU un levier réel de changement, et non une simple formalité diplomatique. »
L’article Guinée : la coalition COLTE/CDE dresse un bilan contrasté des droits humains est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.