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Le comité d’organisation de la toute première édition de la Rencontre des Journalistes Africains de Conakry (REJAC) a fait le point sur les préparatifs de cet événement inédit, ce mercredi 26 juin 2025. La rencontre, prévue le 28 juin, se déroulera sous le thème central « Journalisme et Intelligence Artificielle ». Deux autres sujets majeurs viendront enrichir les échanges. « La presse écrite à l’ère du numérique et le journalisme face au risque de manipulation ». Autant de thématiques brûlantes qui seront explorées en profondeur par des professionnels aguerris, venus de Guinée et d’ailleurs, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans son intervention, Lamine Mognouma Cissé, président du comité d’organisation, a dit toute la détermination à accueillir les journalistes malgré quelques difficultés.

« Toutes les dispositions sont prises, tant bien que mal, c’est vrai, avec des difficultés que nous essayons de surmonter à notre manière. Quand on est obsédé à tenir quelque chose, à aller jusqu’au bout d’une initiative dont on est convaincu de la pertinence et de l’importance, on doit mettre toutes les chances de son côté. C’est ce que nous faisons. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’obstacles. Tous les journalistes sont conviés. Cet événement est fait pour les journalistes. Les thématiques qui y seront abordées sont conçues par et pour eux. Il n’y a donc aucune raison d’imposer des restrictions. Nous comptons sur vous pour être nos relais auprès d’autres confrères afin qu’ils nous rejoignent », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Ismaël Camara, membre du comité d’organisation, a donné des détails sur le déroulement de cette rencontre de Conakry.

« Vu l’importance de l’événement, on a invité plusieurs confrères étrangers. À l’origine, on visait une dizaine, mais au final, cinq journalistes de haut niveau venant du Burkina, du Mali et du Sénégal ont répondu présent. Ce sont des professionnels aguerris, des journalistes chevronnés, avec une expertise et des secrets du métier à partager. Et ils viendront échanger avec nos talents locaux, car Dieu sait que la Guinée regorge aussi de journalistes d’expérience, aux parcours riches et inspirants. Ce rendez-vous vise à faire de Conakry une capitale du dialogue médiatique africain. Nous comptons pérenniser cet événement, l’adapter chaque année à la conjoncture, au contexte et aux enjeux du moment. L’objectif est clair, placer Conakry sous les projecteurs, comme d’autres villes africaines qui accueillent régulièrement des sommets de la presse. Le thème central, c’est l’intelligence artificielle et le journalisme. Il s’agit de mettre le débat sur la table, avec des professionnels, des chercheurs, des professeurs, notamment ceux de l’ISIC de Kountia, que nous avons associés à la réflexion. L’IA est de plus en plus utilisée dans notre métier. Alors, quelles sont ses limites ? Ses opportunités ? Et surtout, quels pièges éviter ? Deuxième thème, la presse écrite à l’heure du numérique. Avec la montée en puissance du digital, la presse écrite a du mal à garder la tête hors de l’eau. On parlera des pistes de réinvention, des adaptations possibles, avec l’apport croisé de journalistes étrangers et locaux. Enfin, le journalisme face au risque de manipulation. Qu’on soit journaliste de presse écrite, audiovisuelle ou en ligne, personne n’est à l’abri. Alors, comment détecter les manipulations ? Comment y résister ? Donc, toutes ces questions seront débattues et des pistes de réflexion seront lancées et partagées à toutes et tous pour permettre aux uns et aux autres d’améliorer, en tout cas, la façon de faire le journalisme dans les conditions professionnelles requises », a-t-il souligné.
Prenant à son tour la parole, Boubacar Sanso Barry a appuyé sur l’essence même de la REJAC.
« C’est un événement des médias, organisé par les médias et pour les journalistes. Ça d’abord, c’est porté par le Punch. Et tous ceux que vous avez devant vous, ce sont des journalistes. Et on a vraiment envie que vous soyez là. Et si on a envie que vous soyez là, c’est aussi parce que vous savez, derrière l’organisation de cet événement, il y a aussi une volonté de hisser la compétence journaliste guinéenne au niveau du débat africain. C’est-à-dire, on ne peut pas se contenter d’écrire que ce qui se passe chez nous. Avec tous les bouleversements que la Guinée, l’Afrique et le monde connaissent, nous avons notre mot à dire. Nous devons réfléchir à la façon dont le journalisme doit aborder tous ces sujets. Et ce n’est pas aux autres de réfléchir pour nous et de nous proposer des solutions, c’est une co-construction que nous devons pouvoir faire. Et c’est pour ça que nous avons envie que vous soyez là », a-t-il affirmé avec conviction.
Par ailleurs, Sanso Barry a insisté sur l’enjeu stratégique de la rencontre. « L’autre chose autour de cet événement, c’est la visibilité de la Guinée. On l’a dit depuis le début, beaucoup d’entre nous sont fiers de sortir leur passeport et de dire, j’ai été en Afrique du Sud, j’ai été en Côte d’Ivoire, j’ai été ici, j’ai été là. Il n’y a pas une espèce de fierté que nous devons ressentir aussi d’accueillir les autres, que les autres brandissent leur passeport et dire que nous avons été en Guinée, nous avons assisté à un tel événement sur le journalisme. Donc, nous disons qu’en tant que journaliste, ça doit être notre part de contribution dans le cadre de la valorisation de la diplomatie guinéenne. Donc, pour tous ces éléments, honnêtement, on vous fait appel, vous les responsables des médias, vous les journalistes, venez on va réfléchir ensemble. Posons les questions, apportons les contributions. Tout cela va être consigné dans un document parce que, et c’est peut-être l’annonce, l’élément dont vous n’étiez pas au courant, c’est que derrière ces débats, derrière ces panels, toute cette réflexion, il y a l’objectif de mettre en place un réseau de journalistes africains. Parce qu’imaginons qu’on parle aujourd’hui, par exemple, de journalisme et terrorisme, journalisme et mondialisation, journalisme et intelligence artificielle, comme c’est la thématique aujourd’hui, imaginez qu’on parle de ça vendredi et qu’on se taise, c’est terminé, peut-être c’est l’année prochaine qu’on va en reparler, ça n’a pas de sens. Donc, ce qu’on va faire, c’est avec les confrères qui vont venir, on va mettre en place un réseau. Et aujourd’hui, je ne vous dis rien, vous avez tous les canaux qui permettent de continuer le débat, au-delà de la rencontre qui va avoir lieu à Conakry. On continuera le débat, on va mûrir les réflexions », a-t-il laissé entendre.
Mariama Barry pour Guineematin.com
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