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La dissolution du Gouvernement du Premier ministre Goumou a surpris plus d’un. Au lendemain de cette décision, Guineenews a joint BAH Oury, Président du parti Union des Démocrates pour la Renaissance de Guinée (UDRG). Ce leader politique a estimé que c’est une décision qui tombe à pic. Selon lui, la « cacophonie » au sommet de l’Etat ne pouvait pas durer longtemps.
En plus, l’ancien ministre chargé de la réconciliation nationale estime aussi que la cherté de vie pourrait être une des causes de la dissolution du gouvernement pour permettre à un autre groupe d’apporter du sang neuf.
«Je trouve que c’était nécessaire de procéder à cet acte majeur pour plusieurs raisons. La première, la cacophonie au sein du gouvernement avait atteint un tel niveau qu’il était impossible de pouvoir maintenir l’autorité de l’État et la stabilité institutionnelle de notre pays dans cette condition-là. La deuxième chose, depuis pratiquement près de deux ans, le gouvernement est en place. De ce point de vu, il était nécessaire puisque de sources bien informées et de la manière la plus visible, le gouvernement avait perdu de son élan, avait perdu du tout. Donc, il était nécessaire de procéder à cela pour permettre à une nouvelle équipe d’apporter du sang neuf, de l’air frais pour que le processus de la transition ne s’enlise pas dans de querelles ou dans des immobilismes qui pourraient être préjudiciables aux intérêts de notre pays », a-t-il réagi.
S’agit-il d’une diversion pour calmer les ardeurs des populations qui se plaignent déjà de la cherté de la vie ?
Bah Oury n’en croit pas :« Je pense de toutes les façons qu’il y a des forces qui n’ont jamais accepté l’existence et la possibilité pour cette Transition d’aller jusqu’au bout et de réussir. Donc, c’est une attitude qui, dans une large mesure, est connue. Les acteurs de cette campagne le sont également. Ce n’est pas une nouveauté. Deuxièmement, c’est loin d’être une diversion. Lorsque la situation est difficile et nous savons que la situation est difficile, la question du carburant avec l’explosion du dépôt, c’est une source de préoccupations majeures avec ses conséquences économiques et sociales qui ne font qu’impacter la population à tous les niveaux. Donc, il est nécessaire dans ces conditions là dans n’importe quel pays du monde de procéder à des réajustements voire à des changements de cap ou à imprimer un rythme beaucoup plus efficace que par le passé. Sur la question de diversion, c’est une interprétation tout à fait politicienne », a déclaré le président de l’UDRG.
Faut-il maintenir certains ministres ?
Bah Oury a fait savoir qu’il croit à la reconduction de certains ministres du gouvernement dissout. « Je ne suis pas dans le secret des dieux. La composition d’un gouvernement est un pouvoir discrétionnaire du président de la Transition. Mais je pense qu’en toute circonstance, ça ne m’étonnerait pas qu’il y ait certains ministres qui puissent être maintenus. C’est dans l’ordre naturel des choses. Vous ne pouvez pas balayer tout le monde et dire que vous allez tout reprendre avec une nouvelle équipe qui pourrait manquer d’expériences. Certains dossiers sont déjà très avancés. Il y a des conditions qui font qu’on ne peut pas du jour au lendemain balayer tout le monde comme si on peut à tout moment recommencer à zéro. Ça ce n’est pas dans l’intérêt de notre pays », a-t-il indiqué.