Guerre commerciale ? Les Guinéens du Canada sous le choc des sanctions tarifaires de Donald Trump

il y a 9 heures 33
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Après de multitudes tentative des Canadiens de plaire au nouveau président américain, Donald Trump, ce dernier a exécuté sa menace de frapper le Canada – un des alliés les plus fidèles des Etats-Unis et dont l’économie est intégrée avec le géant américain – d’une taxe tarifaire de 25 % sur toutes les exportations canadiennes et 10 % pour le pétrole et le gaz.

Le Canada qui est le refuge de plusieurs dizaines de milliers de Guinéens qui s’y sont établis notamment dans la province francophone du Québec sont – comme leur concitoyens sous le choc. Même s’ils considéraient le président américain « bizarre » ils ne s’attendaient pas une réaction aussi « brutale » même si Trump n’a jamais caché sa décision d’imposer des tariffs aux pays étrangers pour forcer les compagnies à se relocaliser aux Etats-Unis qui a perdu une grande partie de sa base industrielle

Les Etats-Unis et le Canada partagent la plus grande frontière non militarisée du monde. Les deux pays ont des coutumes et une cultures assez similaires vu l’origine anglo saxonne d’une grande partie des Canadiens. Avec plus de 90 % des Canadiens vivant à moins de 2 heures de la frontière, les relations tant personnelles que commercielles font que les provinces canadiennes grâce à la géographie et la langue commercent essentiellement avec leur voisins des états américains. La Chambre de commerce du Canada, estime l’impact économique potentiel des droits de douane additionnels de 25 % pourrait faire reculer le PIB canadien de 2,6 %. Le ministre des Finances de la province francophone du Québec, Eric Girard, lui déclare prévoir un choc de 2,5 à 3 points de pourcentage sur la croissance du PIB québécois. Bref les conséquences seront très dure pour le Canada qui est plus dépendant des Etats-Unis que ces derniers ne le sont.

L’accord de libre échange (ALENA) signé en 2012 renforcant l’intégration économique entre le Canada, le Mexique et les Etats-Unis n’arrive donc pas à protéger les premiers du diktat du second – la seule puissance mondiale dominante de ce jour.

Même si les effets ne se feront pas sentir immédiatement car c’est une situation sans précédent, l’anxiété et la rage commencencent déjà à se faire sentir et Guinéenews© a interrogés des Canadiens d’origine guinéenne sur leur sentiments. Tous ont demandé l’anonymat vu la sensibilité de la chose et la peur des réprésailles éventuelles.

« Je ne m’inquiète pas de cette décision, car ma compagnie ne fait plus affaire avec les Etats-Unis, je me contente de mes contrats locaux » déclare un entrepreneur guinéo canadien installé dans une province de l’ouest.

« Je n’ai aucun contrôle la dessus. Je ne crois pas que mon emploi soit menacé. Mes patrons sont ceux qui vont traiter avec ca étant donné que ce sont eux qui vont gérer crise, si crise il y a  » ajoute une autre directrice d’usine née au Canada de parents guinéens.

« On doit répondre à cette attaque économique que nous méritons pas. Il est temps de rester moins dépendant des Etats-Unis, conquérir les marchés extérieurs en Europe, Amérique Latine voire la Chine s’il le faut. Pas question de céder même si ce sera dur au début, ceci est une opportunité pour le Canada de reprendre son « indépendance économique » selon un autre Canadien de naissance qui connait bien les Etats-Unis pour y avoir travaillé. Et d’ajouter « Ca ne m’étonnerais pas que ca se termine par une annexation similaire à l’Anschluss (« raccordement », « rattachement », en allemand), l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne en 1939 vu qu’une petite partie vocale des Canadiens ne s’objectera pas à une annexation. » Trump a demandé au Canada de devenir le 51ème état  américain que plusieurs ont pensé étant une « blague ».

« Voici une lesson pour les gouvernements du monde entier y compris la Guinée de devenir trop dépendant d’un autre pays sur le plan économique » est la conclusion d’un guinéen retraité ancien haut fonctionnaire de l’administration publique.

Le gouvernement canadien – en sursis avec des élections prévues dans les semaines qui viennent vu la démission du premier Justin Trudeau – a promis de répondre de façon « vigoureuse » à la décision de l’administration Trump qui a promis d’escalader les sanctions si le Canada réagit.

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