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La gestion des déchets à Conakry demeure un défi majeur. Depuis plusieurs jours, des montagnes d’ordures s’accumulent dans différents quartiers de la capitale guinéenne, offrant un spectacle désolant aux habitants.
En effectuant un tour ce samedi, Guinéenews a constaté que de nombreux secteurs de Conakry croulent littéralement sous le poids des immondices. Partout, les poubelles installées au bord des routes débordent. Dans les marchés, notamment à Cosa, le long des rails, à Koloma et à la Tannerie, commerçants et riverains cohabitent avec des tas d’ordures qui peinent à être ramassés. Le même constat s’impose sur l’autoroute Fidel Castro, où certains quartiers sont particulièrement touchés.
À cette accumulation s’ajoute une odeur pestilentielle qui expose les habitants, en particulier les commerçantes, à de graves risques sanitaires.
Les grandes artères de Conakry ne sont pas épargnées. Entre Cosa et la cité ENCO 5, par exemple, les déchets jonchent les emprises routières, provoquant de sérieux embouteillages.
Rencontrées sur place, plusieurs commerçantes n’ont pas caché leur colère :
- « Nous vivons avec ces ordures tous les jours. Même manger devient difficile. Nous préparons souvent ici au marché faute de temps pour rentrer chez nous. Les moustiques nous envahissent et les odeurs sont insupportables », dénonce Mabinty.
- Pour Salématou cet état d’un marché est inadmissible. D’autant qu’il génère des taxes qui sont payées tous les jours par les commerçants. « Ce marché n’a jamais été propre. Pourtant, nous payons les taxes. On se demande bien à quoi elles servent. Nous sommes exposées à toutes sortes de maladies», prévient-elle.
- Quant à Hassanatou, elle appelle à l’intervention rigoureuse de l’Etat. «Conakry est une capitale, elle devrait être propre. Vivre ainsi est déplorable. C’est pourquoi nous demandons vivement au gouvernement de s’y atteler rapidement», plaide-t-elle.
Afin de comprendre la gestion de cette situation, nous avons tenté de joindre l’Agence nationale de salubrité publique (ANSP). Contacté par téléphone, le Directeur général a expliqué qu’il se trouvait à Kankan et a renvoyé vers un autre responsable. Ce dernier, à son tour, a demandé d’être rappelé ultérieurement.
Pendant ce temps, l’insalubrité continue d’asphyxier Conakry. Elle pollue l’environnement, aggrave les problèmes de santé publique et renvoie une image peu reluisante d’une capitale censée être vitrine du pays. Trouver une solution durable reste donc un défi urgent et incontournable.