PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
A l’occasion de la Journée de l’Europe célébrée le jeudi 9 mai 2024 à la résidence de l’Union européenne, l’ambassadrice Jolita Pons a pris la parole pour évoquer l’importance de l’adoption de la future Constitution guinéenne. En présence du Premier ministre Bah Oury, le chef de la diplomatie guinéenne, Dr Morissanda Kouyaté, a répondu à ses propos.
Dans son discours, Jolita Pons a souligné que cette année revêtait une importance particulière pour l’Union européenne, avec les élections prochaines du Parlement européen. Elle a mis en avant le rôle crucial de ces élections dans l’implication des citoyens européens dans la gouvernance de l’UE et dans la détermination de ses orientations futures.
« En ce moment charnière de son histoire, je suis certaine aujourd’hui que chaque citoyen guinéen s’interroge sur l’avenir de son pays. La future constitution tant attendue en sera une pierre fondatrice. Il est juste qu’elle soit adoptée avec l’accord du peuple dans le respect des délais et des engagements pris », a déclaré Mme Pons, ambassadrice de l’UE.
En réponse, le ministre guinéen des Affaires étrangères et des Guinéens établis à l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté, a répliqué : « Madame l’ambassadrice, je voudrais vous rassurer qu’aujourd’hui, contrairement à ce que certains pensent, et vous venez de le dire, ce n’est pas chaque Guinéen qui s’interroge sur l’avenir de notre pays. C’est plutôt le pays sous le leadership du CNRD et de son président qui s’est interrogé et proposé subséquemment à tous les Guinéens, sans exception, en tant que nation un programme de refondation à travers un dialogue inter guinéen, inclusif. »
Dr Morissanda Kouyaté a ensuite indiqué que le gouvernement guinéen veut d’une constitution issue de la volonté des Guinéens, qui reflète réellement les réalités sociales du pays : « Notre jeune nation est fragile pour la laisser dans les mains individuelles. Même si nous croyons fermement et nous sommes engagés dans la défense des droits de la personne humaine à laquelle moi-même j’ai dédié ma propre vie. Madame l’ambassadrice, l’une des clés de cette refondation est la constitution de la Guinée… Nous travaillons pour la création d’une construction guinéenne comme vous travaillez pour les Européens à produire pour vos nations, vos constitutions et vos textes communautaires qui ont été élaborés sur la base des réalités sociales, économiques et politiques de l’Europe. Le 9 juin prochain, les citoyens de l’Union européenne vont voter nous leur souhaitons bonne chance. Ils vont voter sur la base des textes et des règles de l’Union européenne. Je voudrais mentionner que la République de Guinée ne sera qu’un observateur de loin. Je vais aussi vous rassurer que notre constitution, puisque c’est de celle-là qu’on parle, sortira des entrailles du peuple guinéen. Et elle échappera à l’éternel copier-coller du code napoléonien comme il est de coutume dans de nombreux pays. »