Franwalia (Siguiri) : les populations sensibilisées sur les méfaits des VBG, de l’excision et du mariage précoce

L’Inspection régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Kankan continue la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), l’excision, et le mariage précoce dans les communes rurales de la région. C’est dans cette dynamique que la structure a organisé une vaste campagne de sensibilisation cadres sous-préfectoraux, parents d’élèves, enseignants et élèves de la commune rurale de Bidika Franwalia, située 45 kilomètres de la commune urbaine de Siguiri. Grâce à l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), les bénéficiaires ont été largement informés sur les conséquences néfastes des VBG, de l’excision et des mariages précoces, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la région.

La commune rurale de Bidika Franwalia est l’une des localités minières de la région administrative de Kankan où le taux des violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage précoce est très élevé. Pour éradiquer ces fléaux qui nuisent à la vie des femmes et des jeunes filles, l’Inspection régionale de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, en collaboration avec les jeunes leaders de cette communauté, a organisé la semaine dernière une conférence débat dans le but de procéder à une large sensibilisation des citoyens sur cette problématique.

S’exprimant au nom de la communauté de Bidika Franwalia, le secrétaire général de la commune a remercié l’inspection régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables de Kankan. Selon Issiagha Diallo, cette initiative va contribuer à lutter efficacement contre ces pratiques dans la localité. « Honnêtement, je suis très content des cadres de l’inspection régionale de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables qui ont voulu choisir notre localité pour cette rencontre de sensibilisation. Déjà, en voyant chacun s’exprimer, nous ressentons en eux qu’ils ne veulent plus de ces pratiques néfastes dans notre localité. Les informations données ici aujourd’hui permettront certainement d’orienter chacun. Nous espérons que le message est compris, et à notre tour, nous veillerons à ce que le combat soit gagné à Franwalia. Une fois encore, nous remercions les initiateurs et l’UNFPA. Nous leur demandons de multiplier ce genre de rencontres dans notre localité afin que la population fasse dos à ces pratiques », a dit Issiagha Diallo.

De son côté, Mamadou Oury Barry, le sous-préfet de Bidika Franwalia qui a présidé cette rencontre d’information et de sensibilisation, s’est dit content de la mobilisation des populations. « Je suis très heureux ce matin pour tous ceux qui ont effectué le déplacement, pour venir prendre part à cette conférence, surtout les parents d’élèves. Vous savez, la lutte contre les Violences basées sur le genre, l’excision et le mariage précoce, c’est un combat très noble auquel la population de Franwalia doit s’associer. Nous vivons dans un environnement où ces pratiques sont fréquentes. Donc, si nos cadres de l’Inspection régionale de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables avec leur partenaire financier, l’UNFPA, décident de nous aider à travers ce genre de rencontres importantes, nous devons les soutenir. Vous n’êtes pas sans savoir que nos femmes et nos jeunes meurent beaucoup à cause ces pratiques. Alors, en tant que sous-préfet de Franwalia, j’invite toute la communauté à accompagner cette initiative », a-t-il déclaré.

Au nom des jeunes filles, qui sont le plus souvent victimes des violences basées sur le genre, de mutilation génitale féminine, et de mariage précoce, Nantènin Keita, élève, a invité les parents à plus de responsabilité pour combattre ces maux. « Pour ce qui concerne nos parents, il faut qu’ils acceptent de nous protéger en reniant totalement les pratiques de l’excision et du mariage précoce. Ce sont des choses qui créent des problèmes aux femmes lors des accouchements. Ils nous ont mis aux monde pour nous protéger et non pour nous détruire. Ils sont nos seuls protecteurs sur cette terre. Donc, s’ils acceptent d’appliquer les enseignements et conseils véhiculés au cours de cette rencontre, le combat contre ces pratiques sera gagné », a-t-elle lancé.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com

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