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Un violent incendie s’est déclaré dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 octobre 2025 dans le quartier Allassoyah, préfecture de Forécariah. Le sinistre a ravagé plusieurs boutiques, provoquant d’importants dégâts matériels. Face à ce drame, les habitants dénoncent l’absence totale de sapeurs-pompiers dans la région — une carence récurrente qui met en danger la vie et les biens des citoyens.
Selon les témoignages recueillis sur place, le feu s’est propagé rapidement dans une zone commerciale très fréquentée. Faute d’une intervention des services de secours, les riverains ont tenté, comme souvent, de maîtriser les flammes avec les moyens du bord.
Ibrahima Sory Cissé, témoin de la scène, raconte avec amertume : « nous n’avons pas de sapeurs-pompiers à Forécariah. Ce n’est pas la première fois qu’un incendie se déclare à Allassoyah. Quand le feu prend, nous nous débrouillons avec des seaux, des bidons d’eau et du sable pour essayer de l’éteindre. »
Cette méthode artisanale, bien que courageuse, reste inefficace face à des incendies de grande ampleur. En plus des pertes économiques considérables enregistrées par les commerçants, la peur d’un drame humain plane à chaque nouvel incident.
Ce sinistre relance le débat sur l’insuffisance criante des infrastructures de sécurité civile dans les zones rurales du pays. À Forécariah, comme dans bien d’autres préfectures de l’intérieur, l’absence d’un corps de sapeurs-pompiers expose les populations à de graves risques en cas d’urgence.
Ibrahima Sory Cissé lance un appel pressant aux autorités : « nous demandons à l’État de doter Forécariah d’une équipe de sapeurs-pompiers pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. »
Au-delà de cette doléance, c’est toute la question de l’accès équitable aux services de secours qui se pose. Tandis que les grandes villes bénéficient de casernes équipées et d’interventions rapides, les localités rurales doivent encore compter sur la solidarité communautaire et l’improvisation.
Il appartient désormais aux autorités locales et nationales de prendre la mesure de cette urgence en planifiant la création de brigades de sapeurs-pompiers dans chaque préfecture et en dotant les communes rurales de moyens adéquats pour faire face aux catastrophes.
À noter qu’un propriétaire de kiosque affirme avoir perdu plus de 50 millions de francs guinéens de marchandises dans cet incendie.