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En prélude à la célébration de la journée internationale des droits des femmes prévue ce samedi 8 mars, le directeur général des garages du gouvernement met en lumière les amazones de son service. C’est dans ce cadre que Abdoulaye Sinkoun a initié ce vendredi 7 mars 2025 une immersion de journalistes dans les activités que celles-ci mènent quotidiennement au sein de ce service rattaché à la présidence de la République.
L’immersion a commencé à la réception diagnostic des véhicules. Sur place, un groupe de femmes munie d’un appareil travaille sur un pick-up de couleur blanche. Comme son nom l’indique, c’est ici que le diagnostic est posé sur chaque véhicule qui arrive avant de l’orienter vers la section la mieux indiquée pour le dépannage. C’est cette activité que Bintya Dabo mène quotidiennement avec dextérité depuis bientôt six ans.
« Quand les véhicules viennent, on commence par les enregistrer, puis on effectue un diagnostic pour identifier les pannes avant de le diriger vers la section appropriée, qu’elle soit mécanique ou électronique. Depuis l’école, être technicienne était mon métier de rêve, c’est pourquoi je trouve du plaisir à l’exercer quotidiennement », a-t-elle expliqué.
Au-delà de la section réception diagnostic des véhicules, les amazones des garages du gouvernement réussissent des exploits dans d’autres sections comme la cabine moderne de peinture de véhicules et la mécanique. Dans sa tenue, des lunettes claires aux yeux et casque blanc vissé sur la tête, Hadja Djouma Doumbouya est affairée sur le moteur d’un véhicule, un autre groupe de femmes à ses côtés. Ici, elle pratique la mécanique.
« Mon domaine d’expertise est le moteur. Si par exemple un chauffeur vient me dire qu’un moteur a du mal à démarrer, moi-même, je vérifie. Après avoir entendu le moteur, je viens vérifier le niveau d’huile. C’est ce qu’on appelle la jauge d’huile. C’est comme ça on s’y met jusqu’à dépanner l’engin. (…) J’exerce ce métier parce que je l’aime depuis mon enfance. Après les écoles de premier cycle et le lycée, je me suis orientée dans une école professionnelle qu’on appelle ENAM pour faire la mécanique automobile. Je suis très heureuse dans ce métier. C’est pourquoi j’invite les autres femmes à s’intéresser à ces métiers techniques. Car le premier mari d’une femme, c’est son métier », a-t-elle rappelé.
Dans les garages du gouvernement, les responsables ne badinent pas avec la question du genre. C’est pourquoi, ils ont décidé d’impliquer activement les amazones à tous les niveaux. Quelques années après avoir pris cette initiative, ils se rendent compte aujourd’hui qu’ils n’ont pas eu tort tant l’apport de ces femmes au développement des différentes activités des garages est inestimable, selon le directeur général.
« À notre arrivée en 2021, il nous a été clairement dit par la haute autorité de tenir compte du genre. Alors, ce déséquilibre qui était visible ici, la première des choses qu’on a eu à faire, c’est d’abord recenser les femmes, trouver leurs carences et les mettre en formation. C’est ce qui a fait qu’on les a amenées à Cepertam. Elles ont été formées en mécanique, en électricité, en peinture, etc. De nos jours, l’apport est très visible dans chaque section, que ce soit la tôlerie, la réception, la technologie embarquée, la peinture, elles font un boulot extraordinaire. Elles font aujourd’hui notre fierté. Vous n’êtes pas sans savoir que ce sont des métiers en général réservés aux hommes. Mais aujourd’hui, nous faisons vraiment la différence », s’est félicité Abdoulaye Sinkoun Kaba.
Le directeur général des garages du gouvernement compte redoubler d’ardeur pour davantage donner aux amazones de son service, la place qui leur revient de droit.
« Avec la vision Simandou 2040, nous comptons former beaucoup plus de femmes pour pouvoir servir notre pays. L’autre chose que je voulais ajouter, c’est que nous avons assez de stagiaires qui viennent des écoles professionnelles comme ENAM, qui apprennent ici et nous continuons aussi avec d’autres écoles qui sont à l’intérieur. À nos jours, nous sommes en train de mettre en place sept garages régionaux à Kindia, Boké, Mamou, Labé, Kankan, N’zérékoré et Faranah. Et ces dames-là, nous comptons les amener là-bas aussi pour pouvoir encourager nos sœurs qui sont à l’intérieur », a-t-il promis.
Selon Abdoulaye Sinkoun Kaba, les garages du gouvernement comportent 22 femmes titulaires et une dizaine de stagiaires.
Sékou Diatéya