Face aux FVG, Francis Haba s’interroge : « comment des gens ayant échoué sur le terrain peuvent-ils réussir par procuration ? »

il y a 18 heures 66
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J’ai beau creusé mes méninges, je ne trouve pas par quelle magie ou miracle le groupe restreint d’acteurs appelés malencontreusement « Forces vives de Guinée » arriveront-ils à mettre en place une transition civile? Il n’y parviendra pas sans dialogue qui reste l’unique arme adéquate dans la situation qui prévaut. Un adage Kpèlè dit: « le signe qui ne peut pas grimper à l’arbre même si tu l’aide à s’agripper au tronc, il ne pourra jamais. »

Déjà en 2010, les deux anciens premiers ministres étaient unis, que ce soit dans les urnes ou en dehors pour conquérir la magistrature suprême, mais ils avaient lamentablement échoué, malgré leur popularité avérée, à cause de leur naïveté, leur pragmatisme, leur manque d’ouverture et de vision à long terme contrairement à leur adversaire.

En 2015, les bisbilles et les égos au sein du couple des deux amis-adversaires et l’égoïsme général au sein de la classe politique avaient dispersé les voix et favorisé un boulevard au Professeur Alpha Condé qui, il faut le reconnaître maîtrisait alors son sujet.

En 2020, grâce à la lutte populaire menée par les vraies « Forces vives de Guinée » rassemblées au sein du FNDC, le Président Alpha Condé et son pouvoir étaient complètement fragilisés et discrédités. L’élection présidentielle d’octobre 2020 était alors une chance ultime pour celui qui avait échoué préalablement à deux reprises. Grâce à une mobilisation et un rassemblement sans précédent des acteurs socio-politiques de tout bord au sein de la grande alliance appelée, ANAD (Alliance Nationale pour l’alternance et la Démocratie), le peuple de Guinée s’était levé comme un seul homme pour voter et porter son candidat à la magistrature suprême. Mais aucune stratégie concrète de prise de pouvoir n’a suivi les efforts consentis au péril de plusieurs vies malgré le soutien indéfectible de la communauté internationale. Pire, la large alliance qui rassemblait toutes les couches sociopolitiques guinéennes s’est aujourd’hui désagrégée comme un chateau de carte sur fonds de jalousies, de coups bas, manques de respect, d’avarisme, etc.

Il a fallu le Président Mamadi Doumbouya et son équipe pour donner un nouvel espoir aux populations guinéennes quelques mois plus tard.

Fort de ces raisons, je ne cesse de me demander comment des Guinéens peuvent-ils encore croire en l’association d’un tel groupe d’acteurs dont les uns ont mis le pays à son plus bas niveau de l’histoire à cause de la malgouvernance et la confiscation de la démocratie (fraude électorale conduisant à leur machin de troisième mandat) et les deuxièmes qui ne brillent que par leurs échecs?

En fait, l’histoire de ce groupe isolé d’acteurs ressemble à celle des anciens nantis possedant des véhicules Mercedes dans les années 60, ils pensent toujours être riches dans leurs têtes en continuant à raconter fièrement ce passé quelques fois peu glorieux, alors que le présent est triste et l’avenir limité.

Je pense pour ma part que ces gens n’ont aucune légitimité à réclamer de nouvelles institutions républicaines alors que l’essentiel des acteurs socio-politiques travaillent d’arrache-pied pour permettre un retour à l’ordre constitutionnel ordonné, organisé et apaisé. Ce sont ceux-là et le CNRD qui peuvent, aujourd’hui, parler au nom et pour le compte des populations averties et conscientes de Guinée.

Les grands hommes, dans les grandes démocratie, quand ils échouent deux ou trois fois, ils passent le flambeau à une nouvelle génération. Si non, le Président Diomaye Faye n’aurait jamais brigué la magistrature suprême du Sénégal. À méditer!

Pépé Francis HABA

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