Explosion du dépôt de carburant à Kaloum : encore sous le choc, Dr Mauro Sidibé raconte ce qu’il a vécu

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L’explosion du dépôt d’hydrocarbures à Kaloum dans la nuit du dimanche 17 décembre 2023 a provoqué une psychose au point que les habitants du centre-ville sont encore sous le choc.

C’est le cas de Dr Mauro Sidibé, réveillé par la déflagration qui a fait vibrer sa maison et déclencher l’alarme de son véhicule.

Venu se réfugier à Kissosso après avoir quitté la ville à 1 heure du matin le jour de l’explosion, il explique ce qu’il a vécu ce jour et comment il a pu sortir de Kaloum dans la débandade totale.

« Nous vivons actuellement des moments difficiles à Conakry. Nous avons évacué de Coronthie en catastrophe, suite à l1 forte explosion qui a fait vibrer ma maison et déclenché la sonnerie d’alarme de ma voiture. Je me suis précipité dehors en pyjama, j’ai vu une marée humaine poussant des cris de détresse. Un mélange de piétons, enfants, adultes, vieillards, motocyclistes et automobilistes sur les mêmes voies. Je me suis embarqué dans ma voiture sur insistance du gardien qui m’a certifié que le dépôt d’hydrocarbures était en feu et qu’il fallait évacuer d’urgence. J’ai ressenti subitement une oppression thoracique qui m’a obligé d’obtempérer, ne sachant si cela était dû à l’odeur émanant de la fumée de l’explosion ou du stress. Hélène ma fille et quelques voisins suivirent dans la seconde voiture. La seule consigne sortir au plus vite de Kaloum dans une marée humaine indescriptible », a-t-il indiqué.

Alors qu’il s’éloignait du danger, Dr Mauro Sidibé, parti à la hâte, s’est rendu compte qu’il avait laissé ses téléphones à domicile. Et pire, ajoute-t-il, il ne savait plus la direction prise par sa fille Hélène, qui avait pourtant bougé après lui, dans un autre véhicule.

« On s’est vite perdu de vue, c’est en ce moment que je suis rendu compte que j’avais oublié mes téléphones. C’est au niveau de l’aéroport que je me suis rappelé d’un ami qui logeait dans les parages. Je me suis dirigé chez lui, il m’a donné son second téléphone. En appelant Hélène, je me suis aperçu qu’elle avait pris une autre direction, celle de Donka. Elle me rejoindra plus tard chez mon ami à kissosso où nous avons trouvé refuge », a-t-il relaté.

Le reste de la nuit, poursuit-il, les images de la débandade lui revenaient en boucle dans la tête.

« À chaque fois que je fermais les yeux, je voyais ces pauvres gens pleurant en compagnie d’enfants, de personnes âgées, certains à moitié habillés, d’autres déchaussés, le regard hagard, hurlant et courant plus rapidement que nous les automobilistes contraints de rouler à leur rythme pour ne pas rajouter du drame au drame. Je revoyais de près les images du sinistre auquel on a du mal à croire à la télé… », a-t-il laissé entendre.

Mosaiqueguinee.com

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