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Du 18 au 20 avril 2024, 45 participants venant de Conakry et des autres régions de la Guinée prennent part à l’Atelier de formation des acteurs locaux et membres du mécanisme national interministériel de rapportage et de suivi des droits de l’homme sur l’examen périodique universel (EPU). Cette formation de 3 jours est l’initiative du Ministère de la justice et des Droits de l’homme, à travers la Direction Nationale des Droits de l’homme, avec l’appui technique et financier de l’ONU-Droits de l’homme, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à Kindia.
Ce cadre de rencontre présidé par le ministre garde des sceaux se tient dans la préfecture de Kindia regroupant quarante-cinq (45) personnes dont vingt-sept (27) membres titulaires du Mécanisme National Interministériel de Rapportage et de Suivi des recommandations en matière de droits de l’homme (MNRS), venus des différents départements ministériels, six (6) représentants des Organisations Non Gouvernementales (ONG) chargées de la promotion et de la protection des droits de l’homme, six (6) cadres du Ministère de la Justice et des Droits de l’homme (Direction nationale des droits de l’homme, Direction Nationale de la Réconciliation nationale et de la Solidarité, Centre de formation Judiciaire) et six (6) représentants des Agences du système des Nations Unies résidents. Madame Cybèle Haupert, Représentante adjointe de l’ONU Droits de l’Homme en République de Guinée, exprime sa gratitude pour la tenue de cette formation dans la capitale des agrumes.
« C’est avec un réel plaisir que je me retrouve à Kindia, dans la capitale des agrumes (le Kanya), dans le cadre de cette formation de renforcement des capacités des acteurs et actrices locaux, sur l’Examen Périodique Universel (EPU). Au nom du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), je tiens tout d’abord à exprimer ma gratitude pour votre participation à cet atelier de formation. Le Bureau ONU-Droits de l’Homme en Guinée est aux côtés des autorités guinéennes pour promouvoir et faire respecter tous les droits de l’homme, et ce conformément à son mandat en Guinée et aux engagements pris par le Gouvernement en la matière au niveau international. Ils sont indivisibles, interdépendants et universels. Ils constituent les fondations sur lesquelles repose la dignité humaine et la valeur de chacun… La République de Guinée a ratifié la majorité des instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme. A travers ces ratifications, le gouvernement guinéen s’est engagé à soumettre des rapports initiaux et périodiques aux mécanismes des organes de traités et des organes de la charte. C’est ainsi qu’en décembre 2023, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (ONU droits de l’homme) a apporté son appui technique et financier au comité interministériel des droits de l’homme dans l’élaboration de deux (2) rapports dus aux organes de traités dont l’un porte sur les droits civils et politiques et l’autre sur la torture. Aussi, le passage de la Guinée lors du 4ème cycle de l’EPU revêt une importance particulière. C’est dans ce cadre que le gouvernement guinéen, sous le lead du ministère de la justice et des droits de l’homme, a jugé nécessaire cette formation de renforcement des capacités des acteurs locaux en vue de les outiller sur les mécanismes onusiens de protection des droits de l’homme et, sur les techniques d’élaboration et de soumission du rapport national au conseil des droits de l’homme. Lequel rapport sera attendu lors du prochain passage de la Guinée devant le conseil en mars-avril 2025 pour démontrer son engagement en faveur du respect et de la promotion des droits de l’homme, ainsi que sa volonté de répondre aux défis dans ce domaine », souligne-t-elle.
Madame Cybèle Haupert revient également sur le bien-fondé de cette rencontre.
« Au cours de cette session de formation, nous aurons l’opportunité d’examiner en profondeur les avancées de la Guinée quant au suivi et la mise en œuvre des recommandations faites lors de son dernier passage à l’EPU, ainsi que les défis auxquels nous sommes confrontés. C’est pour cela, je vous exhorte à participer aux échanges durant cette session et à tirer pleinement profit des ressources mises à votre disposition. Ensemble, nous pouvons contribuer à bâtir un monde où les droits de l’homme sont respectés, protégés et réalisés pour tous, sans discrimination », renchérit-elle.
En présidant les travaux d’ouverture de l’Atelier, le Garde des sceaux, s’est réjoui de cette mobilisation.
« Permettez-moi de renouveler ma satisfaction pour la tenue de cet atelier de renforcement de capacités des parties prenantes devant aboutir à la rédaction du rapport de la République de Guinée pour son passage devant le Conseil des droits de l’homme au titre de l’Examen Périodique Universel 2025. Pour mémoire, l’EPU est un examen périodique de bilan des droits humains de tous les États membres des Nations Unies ; il donne l’occasion à ces États de déclarer les mesures prises pour améliorer la situation des droits de l’homme dans leur pays et mentionner les difficultés qui y sont liées. Ce mécanisme vise à améliorer la situation des droits humains des 193 États membres des Nations Unies ; il est conçu pour soutenir et étendre la promotion et la protection des droits de l’homme sur le terrain non seulement en évaluant le bilan des États en matière de droits humains mais aussi en leur fournissant une assistance technique afin d’améliorer leur capacité à relever efficacement les défis liés aux droits humains et en partageant entre les États les bonnes pratiques en la matière. Il est à noter que tous les États, sans exception, participent activement à l’examen du bilan des droits humains de leurs pairs et à la formulation de recommandations à leur intention… Notre pays a lancé une dynamique en 2010 par le passage pour la première fois de la République de Guinée devant le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme, dynamique qui s’est poursuivie fort heureusement en 2015 et 2020. Après le passage de notre pays au titre de son troisième Examen Périodique Universel en 2020, 213 recommandations avaient été formulées par ses pairs ; à la suite d’un atelier de validation, 203 recommandations avaient été acceptées et notifiées au Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme. En janvier 2025, la République de Guinée passera son quatrième Examen Périodique Universel, devant le Conseil des droits de l’homme. Face à ce grand défi, il est impératif, voire urgent, de prendre à bras le corps la préparation de cet important rendez-vous de janvier. Chers participants, le thème de cette formation vous permettra de vous approprier les termes fondamentaux des droits de l’homme, le déroulement de l’Examen Périodique Universel et surtout son processus en vue de le comprendre et de faciliter la rédaction du rapport qui sera soumis au Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme », a-t-il indiqué.
Le ministre Kairaba exhorte aux participants de bien saisir et accumuler les thématiques de la formation.
« Je vous invite donc à suivre cet atelier d’une grande attention, avec la participation nécessaire pour comprendre les thèmes qui seront développés. Avant de terminer, je souhaiterais remercier l’ONU droits de l’homme Guinée pour l’appui constant apporté au Gouvernement guinéen dans sa politique de promotion et de protection des droits humains. C’est donc sur ces mots que je déclare ouverts les travaux de l’atelier de renforcement de capacités des membres du mécanisme national interministériel de rapportage et de suivi des droits de l’homme ainsi que des parties prenantes au processus de préparation de l’EPU 2025 », a martelé Yaya Kairaba.
De son côté, madame la directrice nationale des droits de l’homme, a mis l’accent sur l’importance de cet atelier. « Nous tenons cet atelier de renforcement de capacités afin d’outiller les acteurs nationaux oeuvrant dans la protection et la promotion des droits de l’homme pour faire préparer à l’Examen Périodique Universel que la République de Guinée passera en 2025 devant le Conseil des droits de l’homme. Il s’agit pour nous de préparer les intervenants à ce grand rendez-vous afin de nous permettre de répondre au mieux aux recommandations émises par nos pairs lors de notre passage en 2020 au titre de notre 3ème EPU. La Guinée a amorcé une dynamique en 2010 en passant son 1er examen, dynamique qui s’est poursuivie en 2015 et accélérée en 2020 », a rappelé Mme Aminata Bangoura.
« Les défis sont nombreux en matière de droits de l’homme, nous préparons notre pays à faire face aux exigences de plus en plus nombreuses des traités ratifiés et à respecter nos engagements », a indiqué la directrice nationale des droits de l’homme.
Bref, cette formation contribuera au renforcement des capacités de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des recommandations de 2020 sur les notions générales des droits de l’homme et le processus de l’Examen Périodique Universel (EPU).
De Kindia Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com
Tél. : 628 51 69 51
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