« Elle a pris peur, a paniqué et a finalement piqué une crise » : voici comment l’élève Kadiatou Soumah est décédée dans une école à Dixinn

il y a 7 heures 22
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Comme annoncé précédemment, les manifestations d’élèves enregistrées ce mardi, 9 décembre 2025, ont causé la mort d’une fille de 17 ans à Conakry. Kadiatou Soumah, élève en classe de 10ème année au Groupe scolaire Haute Marée 2, est décédée par suite d’une crise cardiaque dans son école au quartier Minière, dans la commune de Dixinn.

Selon les témoignages recueillis par un reporter de Guineematin.com, Kadiatou Soumah était arrêtée avec ses camarades près de la fenêtre de leur classe.  Sur place, elles ont aperçu un groupe d’élèves armés de pierres sur la route située non loin de l’établissement. Envahies par la peur d’être attaquées par ces manifestants en colère, les élèves ont aussitôt poussé des cris. Et, c’est dans ce climat de panique que Kadiatou Soumah s’est effondrée sur les lieux. Elle a été transportée d’urgence au centre médical communal (CMC) de Ratoma, mais elle a finalement rendu l’âme.

Macky Dieng, professeur de français au Groupe scolaire La Haute Marée 2

« Il y avait des menaces extérieures. J’ai entendu des cris. Des élèves venus d’autres établissements, ils sont venus avec des cailloux et ils ont poussé beaucoup de cris. Et donc, dans la salle, les élèves aussi ont paniqué. Ils se sont mis à crier. C’est à la suite de ces cris que la défunte (Kadiatou Soumah) a pris peur, a paniqué et a finalement piqué une crise. Le corps professoral s’est mobilisé, plus d’autres élèves, pour la faire descendre au rez-de-chaussée. Nous avons constaté qu’elle ne respirait pas, et le directeur des études a procédé à des massages cardiaques. Elle a été transportée d’urgence au CMC de Ratoma, et c’est là que le décès a été certifié par un collège de médecins. Il faut que les menaces faites par les élèves cessent. Il faut que cette grève cesse, parce qu’elle est en train de faire des victimes, et des victimes non des moindres. Donc, il faudrait que les syndicats et l’État prennent de la hauteur afin que les élèves soient épargnés de cette situation alarmante », a dit Macky Dieng, un des professeurs de la défunte.

Kadiatou Soumah était d’une famille de sept enfants. Cette gentille fille de 17 ans occupait la 5è place au rang familial. Son décès plonge sa grande sœur, Mabinty Soumah, dans une profonde tristesse.

Mabinty Soumah, grande sœur de Kadiatou Soumah

« Lorsqu’on m’a dit que ma petite sœur Kadiatou Soumah est tombée à l’école, j’étais étonnée. Car, c’est la première fois qu’elle tombe. J’ai immédiatement envoyée mon motard pour la chercher, mais ce dernier est venu me dire que la situation est grave. C’est en ce moment-là que j’ai pris l’affaire au sérieux et nous l’avons transporté d’urgence à l’hôpital. Lorsque je me suis retournée à la maison pour une urgence, on m’a informé qu’elle a rendue l’âme et je n’y croyais pas. J’ai appelé mon grand frère en vain, et quelques minutes après, ma mère m’a appelée pour m’annoncer la mauvaise nouvelle. Je ne retiens d’elle que du bien. Elle jouait avec tout le monde à la maison, elle était gentille, humble, même quand tu es fâché, elle te fait rire. Kadiatou Soumah était une personne qui ne se fâchait jamais », a-t-elle témoigné.

Moussa Konaté pour Guineematin.com

Tél : (+224) 621016809

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