Elhadj Sory Sanoh sur la libération de Damaro Camara : « il a été victime d’un emprisonnement purement politique »

il y a 7 heures 39
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La sortie de prison de l’honorable Amadou Damaro Camara, président de la dernière Assemblée nationale du régime Alpha Condé, est bien accueillie dans les rangs du RPG Arc-en-ciel. Après le soulagement, ses amis dénoncent ce que le président de la 9ème législature a subi avec le CNRD, via la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Elhadj Sory Sanoh, le coordinateur du RPG Arc-en-Ciel en Haute Guinée, dénonce un « emprisonnement purement politique ». Il l’a dit au cours d’un entretien accordé à un correspondant local de Guineematin.com hier, jeudi 30 octobre 2025.

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, Amadou Damaro Camara a recouvré sa liberté mardi dernier, 28 octobre 2025, après avoir purgé sa peine de prison. Condamné à 3 ans et 6 mois de réclusion par la chambre d’appel de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour le détournement de 15 milliards de francs guinéens destinés à la construction du siège de l’assemblée nationale, sa libération a été accueillie avec joie et soulagement par son parti politique, fondé par le Pr Alpha Condé.

Sory Sanoh, coordinateur du RPG en Haute Guinée

« Le sentiment qui nous anime, c’est un sentiment de joie, parce qu’il a recouvré sa liberté. On sait que ce dont il a été victime, c’est un emprisonnement purement politique », a déclaré El Hadj Sory Sanoh.

Il a étayé son propos en revenant sur les faits reprochés à l’ancien président de l’Assemblée nationale. « On sait que ce dont il a été victime, c’est un emprisonnement purement politique. Pour la simple raison que les 15 milliards qu’on lui reprochait, il a donné toutes les explications sur les 9 milliards utilisés, et avec des documents précis, justificatifs, à la SEG, à l’électricité, sur le chantier, qui doit être utilisé pour la construction du siège de l’Assemblée nationale. Il a effectivement expliqué l’utilisation de 9 milliards sur 15 milliards. Au moment où il quittait l’Assemblée, le compte bancaire de l’Assemblée, il restait 6 milliards là-dedans. Alors, ces 6 milliards-là, la banque centrale de Guinée a témoigné que les 6 milliards sont restés d’après eux. Mais, les 6 milliards, où sont-ils partis ? Quand le CNT est venu, M. Dansa Kourouma a vu, il a fait l’audit, l’argent n’est plus là-bas. Et il a créé un nouveau compte propre au CNT, pour ne pas faire d’amalgame. Donc, M. Damoro a été purement et simplement emprisonné pour son option politique, parce qu’il est un cadre important de RPG », a martelé Elhadj Sory Sanoh.

Même si le sentiment n’est pas « une satisfaction totale », M. Sanoh exprime une grande joie. « Il a fait 3 ans et quelques mois, il est tombé malade, et on ne savait pas s’il pouvait s’en tirer. Si aujourd’hui Dieu fait qu’il est parmi nous, ça, c’est une joie pour nous, pour sa libération, pour qu’il puisse retrouver sa bonne santé et continuer le combat dans son parti, le RPG ».

Le coordinateur du RPG Arc-en-Ciel en Haute Guinée a également comparé la situation de l’honorable Amadou Damaro Camara avec d’autres affaires, citantd’autres cas de détournement comme l’exemple de l’ex ministre de la justice qui avait été dénoncé par le journaliste Mamoudou Babila Keïta, actuellement en exil. « Si je fais un petit retour en arrière, Babila, le journaliste, votre collègue qui est actuellement en exil, il a dénoncé certaines gestions, ici, au temps de Charles Wright. Il y a 5 à 7 marchés de l’État qui ont été donnés de gré à gré, et avec des sommes colossales qui sont allées de 7 milliards à plus de 7 milliards et quelques. On n’en a jamais parlé, parce que c’était l’État ».

Pour Elhadj Sanoh, le RPG se concentre désormais sur la santé de son cadre. « On sait qu’il va aller à l’extérieur pour se soigner. On lui souhaite aussi un bon voyage. Tout le RPG souhaite le bon rétablissement dans sa santé physique, mentale et morale », a conclu El Hadj Sory Sanoh, soulignant la force de caractère de Damaro Camara. « Parce qu’il a été affecté, il a le courage, il est religieux. Sinon, le temps qu’il a fait dedans, avec son âge, il pouvait sortir d’une manière que nous ne voulions pas ».

Depuis Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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