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La fixation de la caution de 900 millions de francs pour être candidat à la présidentielle de fin décembre en Guinée polarise les débats ce mercredi 22 octobre 2025. Alors que certains acteurs politiques y voient une manière d’écarter certains potentiels candidats, d’autres ne sont pas de cet avis. Pour Dr Ibrahima Sory Diallo, président d’Alliance Démocratique pour le Changement, Bloc de l’Opposition Constructive (ADC-BOC), ce montant ne pose pas problème. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, l’homme politique dénonce les dispositions contradictoires entre la Constitution et le Code électoral et exige un scrutin transparent.
Pour Dr. Ibrahima Sory Diallo, le véritable problème ne réside pas dans la somme demandée, mais plutôt dans les contradictions entre la Constitution et le Code électoral concernant l’organisation du scrutin. « On n’est pas contre le montant, ce n’est pas le montant qui cause problème. Aujourd’hui, le problème, c’est un problème de constitution et de code électoral. C’est une dichotomie, au niveau des articles 174 et 175. Dans la constitution, c’est l’OTIGE (Organe technique indépendant de gestion des élections) qui organise les élections. Dans le code, on nous parle de la DGE (Direction générale des élections)… Malheureusement, il y a beaucoup de choses à faire. La caution ne pose pas de problème, mais il faut qu’on sache ce qu’il faut faire à cette phase pour le respect des dispositions constitutionnelles. C’est ce qui nous interpelle », déclare-t-il.
Parlant de la caution, l’ancien député de la 9ème législature trouve que la caution est normale dans les conditions actuelles. « En ce qui concerne la caution, nous avons envoyé une commission. Cette commission est venue statuer au niveau de la commission de caution. Ils ont discuté, c’était à 875 millions de francs guinéens. S’ils ont ajouté 25 millions, ça ne pose pas de problème. Déjà, nous avons le rapport de la commission qui a fait un bon travail par rapport à tout. L’élection présidentielle n’est pas une élection communale ni législative. Ça demande des personnes qui ont vraiment une base. Ce sont des gens qui ont déjà souscrit à beaucoup d’activités et qui ont des moyens. Celui qui n’a pas de moyens, lui qui n’a pas beaucoup d’argent, il ne peut pas gérer. Si vous gérez, vous commencerez d’abord par vous enrichir. Quand vous rentrez dans ça, le pays va en pâtir. Parce que quand le chef vole, les citoyens aussi vont faire la même chose. C’est la raison pour laquelle ce montant n’est pas un problème du tout », a-t-il martelé.
Pour le président de ADC-BOC, la fixation de ce montant ne l’empêche pas de continuer la course en se battant pour un scrutin transparent. « Nous allons discuter sur les conditions de transparence. C’est ce qui nous engage actuellement. Quels sont les moyens qu’il faut mettre en place pour que les conditions de transparence soient respectées À ce jour, nous sommes dans la course et nous allons déposer notre candidature. Mais notre candidature officielle, nous avons déjà fait notre engagement. C’est un honneur, nous allons venir aux élections. Mais nous voulons que les élections soient transparentes. S’il n’y a pas de transparence, on va tout faire, on va se retirer. Si ce n’est pas transparent, on ne va pas s’engager », prévient-il.

Abordant la question du parrainage des candidats à la présidentielle par les responsables des délégations spéciales, Dr Ibrahima Sory Diallo dénonce des irrégularités et met en garde contre des pratiques contraires aux textes de loi. « Au niveau du parrainage, il y a un quota. Maintenant, si vous n’avez pas pu obtenir même une préfecture, vous ne pouvez pas. Si aujourd’hui, tous les présidents des délégations spéciales ont déjà fait des écrits pour parrainer quelqu’un qui n’est même pas encore candidat, qui n’a pas annoncé sa candidature (le Général Mamadi Doumbouya ? Ndlr), je pense que les présidents des délégations spéciales sont poursuivables par rapport à ça, parce que vous ne pouvez pas faire des écrits, suivre un ordre que vous n’avez pas reçu. Personne ne peut charger le président de Mamadi Doumbouya parce qu’il n’a pas du tout montré son intention d’aller vers une élection. Ce sont les gens qui veulent qu’il continue qui sont en train de se lever pour dire qu’il faut qu’il soit candidat. Si vous voyez certains dire que s’il n’est pas candidat, ils vont démissionner de leur poste, je me demande pourquoi. C’est-à-dire, vous pensez que vous allez continuer toujours à manipuler ce pays… »
Jacqueline Kourouma pour Guineematin.com
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