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Mère célibataire de quatre enfants, Dame Fatoumata Fofana fait partie de la cohorte d’enseignants fonctionnaires dont les salaires sont bloqués depuis plus d’une année.
Engagée dans la fonction publique en 2011, Fatoumata est institutrice à l’école primaire Maman Henriette Conté de Baïlobaya (Kagbelen). Elle tire le diable par la queue depuis plus d’une année.
Son seul crime est de n’avoir pas pu se faire enrôler à temps. L’opération de recensement ayant coïncidé avec la convalescence de sa mère, qu’elle était allée accompagner pour les soins.
Depuis quinze mois, elle est sans salaire, ni la moindre prime, pour lui permettre de faire face aux besoins de ses enfants, alors qu’elle continue de dispenser les cours malgré ce blocage.
Pis, elle est aujourd’hui sommée de quitter la maison qu’elle occupe depuis tout ce temps. Récemment, le concessionnaire a déposé à son niveau le troisième préavis consécutif.
« Je suis sans salaire depuis quinze mois parce que l’opération d’enrôlement a coïncidé avec la maladie de ma mère. Je devais aller à ses côtés pour ses soins à Forécariah. À mon retour, j’ai constaté qu’ils avaient fermé la plateforme d’enrôlement, c’est pourquoi je ne me suis pas fait recenser », a-t-elle expliqué.
Après des démarches qu’elle entamera plus tard auprès du ministère du Travail et de la Fonction publique et de celui du Budget notamment, Dame Fatoumata Fofana est parvenue finalement à se faire recenser, disposant même des deux récépissés attestant son enrôlement. En dépit de cela, elle n’arrive toujours pas à accéder à son salaire.
« On s’est fait recenser, mais jusqu’à présent, le salaire n’a pas été débloqué. J’ai même mes deux récépissés de recensement avec moi. Mais jusqu’à présent, il n’y a rien », a-t-elle déploré.
Cette situation plonge la pauvre dame dans un état indescriptible. D’abord, quelques mois après le blocage, sa mère décède. Aujourd’hui, elle doit libérer la maison qu’elle occupe.
« Maintenant, j’ai même le troisième préavis qui m’a été remis par mon concessionnaire à l’effet de libérer sa maison. Alors que je n’ai rien aujourd’hui. Mon ex-mari n’envoie rien pour m’épauler dans l’éducation des enfants. Et cette année, je n’ai pas pu faire face à la scolarité des enfants, ils sont tous à la maison, je n’ai pas pu les inscrire à l’école. J’ai mes frères et sœurs, et je suis l’aînée de la famille. (…) J’ai faim, parfois je n’arrive pas à avoir de quoi faire la dépense et généralement, je prépare la bouillie pour mes enfants. C’est la bouillie que l’on mange pour pouvoir au moins dormir », a-t-elle déclaré en sanglots.
Enfin, elle a lancé un appel au président de la transition.
« Je demande au président de la République de s’impliquer afin que je sois rétablie. Aujourd’hui, je souffre énormément, je suis une mère célibataire de quatre enfants. Tous les problèmes de la famille reposent sur ma personne. Je prie le président de la République de m’aider, je souffre énormément », a-t-elle plaidé.
Alhassane Fofana
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il y a 7 heures
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