Disparition de Sadou Nimaga: « À la maison, les enfants ne cessent de demander leur papa, chaque soir »

Plus de 8 mois après le kidnapping de l’ancien Secrétaire général du ministère des mines Sadou Nimaga, la famille est toujours sans nouvelles. L’enquête ouverte par les autorités judiciaires n’a jusqu’ici produit ses effets.

Désormais dans l’impasse, la famille de l’ancien Secrétaire général ne sait plus à quel saint se vouer. Les enfants Nimaga ne cessent de demander après leur papa, qu’ils n’ont pas revu depuis le matin du 17 octobre 2024.

« Depuis le 17 octobre, notre frère a été kidnappé à l’hôtel Kaloum, alors qu’il était avec son chauffeur. De ce jour-là jusqu’à maintenant, personne dans la famille ne peut dire que c’est ici qu’il est ou bien on a eu un peu de ses nouvelles. Une enquête a été ouverte, on a été à la DPJ, en compagnie de notre avocat Me Mohamed Traoré. On a tout fait, on a été à la DPJ avec Me Traoré. À la maison, les enfants ne cessent de demander leur papa, chaque soir », a expliqué Issa Wagué, frère de Sadou Nimaga.

Aujourd’hui, c’est l’espoir de retrouver l’ancien Secrétaire général qui se réduit jour après jour. Malgré que depuis 8 mois aucun signe d’espoir ne semble se dégager, Issa Wagué dit se remettre à Dieu et continue de prier.

« Vous savez, en tant que musulman, on se dit que tout ce que Dieu fait est bon. Maintenant, si notre frère a fait des études, il a œuvré pour l’émancipation de ce pays, pour le développement harmonieux de ce pays, il s’est battu, a été faire de bonnes études avec d’autres qui sont restés à l’étranger ; si cela est vrai, il ne mérite le sort qui lui arrive. Si on parle aujourd’hui du Code minier guinéen aujourd’hui, on ne dit pas que c’est lui, mais il est en grande partie l’architecte. Aujourd’hui, si on pense que la Guinée peut avancer comme ça, en traitant de la sorte tous ceux-là qui ont fourni des efforts, on se remet à Dieu. En tout cas, nous, nous sommes des musulmans. D’ici au village, on ne fait que bénir, on ne fait que des sacrifices. Et prier Dieu pour que notre frère revienne. L’espoir est fondé sur toutes les bonnes volontés, surtout la presse », a-t-il ajouté.

Avec l’ancien Secrétaire général, sa famille était parvenue à atteindre un certain niveau qui est difficile de maintenir.

« Sa famille est là, mais elle est misérable, maintenant. Un certain standing de vie avait été atteint, mais aujourd’hui, c’est avec difficulté que nous arrivons à payer la scolarité des enfants », a confié notre interlocuteur.

MohamedNana BANGOURA