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Le conseil national de la transition a annoncé avec fanfare et trompette, la présentation par le Premier ministre, devant les conseillers nationaux, ce lundi 27 mai, de son discours de politique générale. A préciser, et on a bien l’impression, que le CNT n’existe que par ces actions, qu’il présente avec enthousiasme comme un acquis majeur alors que sa mission principale est de rédiger un avant-projet de constitution, qui sera plus tard soumis au référendum.
Pour revenir au discours de politique générale que Bah Oury s’apprête à livrer à 11h selon le programme du CNT, l’exercice suscite très peu d’intérêt au sein de l’opinion. L’attente également est moindre, sinon quasi nulle. Cette sortie de celui qui a fini de vider le contenu de son message à l’occasion de ses multiples et harassantes sorties dans les médias locaux et internationaux, ne devrait pas déroger à sa logique. Une longue transition. Un pouvoir éternel pour les militaires, pour être rassuré de rester aussi longtemps au palais de la colombe.
D’ordinaire, l’exercice expose les grandes orientations du programme du gouvernement ainsi que les principales réformes et mesures que le chef du gouvernement veut mettre en place. C’est le sens de cette tradition républicaine. On aura plutôt droit avec Bah Oury, d’entendre des arguments qui devraient conforter son discours de tous les jours. Prolonger la transition comme l’avait dit en son temps feu Jean Marie Doré.
A cet effet, on est curieux de savoir quelle sera la stratégie pour redynamiser l’économie guinéenne, aujourd’hui chancelante, de l’avis de plusieurs observateurs, et selon plusieurs rapports d’institutions financières internationales. Car dans le contexte actuel marqué par un anéantissement des acteurs politiques et de la presse, le seul obstacle à l’accomplissement d’une volonté de conservation du pouvoir est la bonne santé de l’économie pour améliorer les conditions de vie des Guinéens et le cadre de vie à travers des investissements de nature à séduire l’opinion.
Mognouma