Digitalisation de l’administration : la ministre Aminata Kaba lance une formation sur l’élaboration de la stratégie de transformation numérique au CNPG

Le Gouvernement Guinéen, à travers le ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, a officiellement lancé une formation stratégique sur la transformation numérique. Cet événement, organisé ce mercredi 9 avril 2025 au Centre National de Perfectionnement à la Gestion (CNPG), marque un tournant dans l’intégration du digital dans le système éducatif du pays.

L’objectif est de doter la jeunesse guinéenne des compétences nécessaires pour s’adapter aux exigences du marché du travail moderne, tout en s’inscrivant dans une dynamique panafricaine de transformation numérique du secteur éducatif, avec 230 millions d’emplois attendus en Afrique subsaharienne d’ici 2030.

Devant des cadres du département, ceux du centre et les partenaires, la ministre de l’Enseignement Technique a ouvert l’événement en soulignant l’importance cruciale des ressources humaines pour le développement de la Guinée. Dans son discours, elle a expliqué que les réformes entreprises visent à adapter l’enseignement technique et la formation professionnelle aux exigences de la révolution numérique en cours.
« Les ressources humaines représentent aujourd’hui notre plus grande richesse, plus que nos ressources naturelles. Ce lancement marque une étape décisive pour réinventer notre système d’enseignement technique et de formation professionnelle. Nous devons intégrer le digital pour que nos jeunes puissent répondre aux exigences du marché du travail moderne. Le gouvernement, sous la direction du Premier ministre, fait tout pour que la Guinée reste en phase avec la dynamique numérique continentale. Aujourd’hui, nous lançons la pierre angulaire de notre vision : bâtir un écosystème numérique qui permettra à notre jeunesse de se préparer aux métiers de demain », a déclaré Aminata Kaba.
Poursuivant, elle a aussi rappelé les avancées récentes de la Guinée en matière de digitalisation, avec des initiatives comme la plateforme Télémo pour la gestion des marchés publics et la digitalisation des services des impôts et des douanes. Ces progrès, a-t-elle dit, sont le reflet de l’engagement du gouvernement à moderniser l’État et à préparer le pays pour les défis futurs.

À ses côtés se trouvaient les ministres de l’Enseignement Pré-Universitaire et celle des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique. Dans son discours, Rose Pola Pricemou a d’abord salué l’initiative, soulignant que le levier principal pour réussir cette transformation est le capital humain.
« (…) La digitalisation du secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle représente un levier pour accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable, en offrant à notre jeunesse une éducation qui les rendra compétitifs sur le marché de l’emploi, non seulement en Guinée, mais aussi à l’échelle régionale. Nous devons nous préparer aux défis du marché du travail dans la zone de libre-échange africaine », a-t-elle précisé, soulignant que d’ici 2030, 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques, un défi majeur pour les pays africains. Rose Pola a conclu en insistant sur la nécessité de doter la jeunesse guinéenne des compétences nécessaires, capable de participer activement à cette transformation et d’être compétitive sur un marché globalisé.
Pour mener à bien cette démarche, un consultant en transformation numérique a été sollicité.

Prenant part à ce lancement, Harold KPODAR a pris la parole pour expliquer les étapes de la transformation numérique dans le secteur de l’enseignement technique. Il a présenté le projet comme une initiative panafricaine, soutenue par des partenaires comme l’UNESCO, visant à aider les pays de la région à adopter une stratégie numérique pour leur système d’enseignement technique.
« Le numérique fait partie intégrante de nos vies aujourd’hui. La transformation numérique dans l’enseignement technique s’inscrit dans une initiative lancée en 2021 par l’UNESCO, visant à aider les pays de la sous-région à élaborer une stratégie numérique pour ce secteur. Ce processus commencera par un état des lieux du secteur, afin d’identifier les points à améliorer », a-t-il déclaré, précisant que le processus se déroulera en plusieurs phases, dont une analyse des réalités du terrain, suivie de l’élaboration d’une stratégie visant à corriger les défaillances et à renforcer les capacités du système éducatif guinéen.
Dans le domaine digital, la Guinée a déjà opéré quelques réalisations. C’est notamment avec la création de la plateforme Parcours Pro, qui facilite l’inscription des apprenants et le suivi pédagogique, ainsi que les projets futurs pour améliorer encore l’accès à l’éducation technique, y compris l’introduction de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle dans le processus d’apprentissage. Mais ce n’est pas tout.

C’est justement pour cette raison que le consultant a promis quelques innovations : « Nous allons offrir aux apprenants un accès facilité à la connaissance et une meilleure expérience d’apprentissage pratique. Ils pourront suivre des cours en ligne, renforcer leurs pratiques avec des outils numériques, et recevoir un enseignement de qualité, quel que soit leur lieu de résidence ».
Sâa Robert Koundouno

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