Des sachets d’eau non conformes refont surface moins d’un mois après l’interdiction : la ministre Diaka Sidibé, déjà défiée?

il y a 8 heures 52
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C’est un acte officiel du ministère de l’Industrie qui a ordonné la fermeture des fabriques d’eau à Conakry. La réouverture ne peut se faire que par un nouvel acte officiel. (citoyen)

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Mardi 12 août, notre rédaction s’est rendue à Sonfonia T7. Moins d’un mois après l’interdiction de vente d’eaux issues des unités non conformes, le constat est surprenant : contrairement aux jours qui ont suivi la mesure, où les sachets d’eau se faisaient rares dans les boutiques et où les vendeuses avaient déserté les trottoirs, de nombreux points de vente sont à nouveau approvisionnés.

Pour rappel, le ministère du Commerce et de l’Industrie avait procédé à la fermeture de 1 724 unités industrielles sur 3 100 à travers le pays pour non-respect des normes. Cette décision avait entraîné une forte pénurie dans plusieurs quartiers.

Cependant, nous n’avons à ce jour aucune certitude que les sachets d’eau actuellement retrouvés sur le marché répondent ou non aux normes exigées. Il s’agit d’un simple constat de terrain.

Sur place, une vendeuse réagit : « Nous vendons l’eau, nous ne savons pas si les propriétaires ne sont pas dans les normes. C’est quoi ces questions ? Allez-y demander aux propriétaires d’usine, nous sommes détaillants. Moi, la qualité d’eau que je revends, j’achète le paquet à 6 000 FG. Bien sûr, les gens paient ; certains nous posent les mêmes questions, par contre d’autres n’ont pas de problème, ils boivent sans nous emmerder parce qu’ils savent que nous n’avons rien à voir dedans. Pardon, laissez-nous vivre. », a-t-elle répondu avec méfiance. 

Un consommateur confie quant à lui : « Je préfère reprendre ces eaux que de boire l’eau du robinet. L’État prend des décisions sans penser à la population. Il y a eu des jours où nous avions du mal à trouver de l’eau, mais aujourd’hui… En tout cas, je ne sais pas dans d’autres quartiers, mais ici à la T7 (Sonfonia), beaucoup ont repris la vente d’eau. Je ne sais pas si les usines ont repris, mais nous voyons les sachets d’eau un peu partout. Moi, je ne suis pas contre, du moment où nous n’avons pas une eau potable à la SEG, je ne vois pas de mal. », dira-t-il. 

Enfin, un autre citoyen pointe le manque de suivi :« L’État prend des décisions, mais il n’y a aucun suivi. Les eaux fantômes là ont refait surface. Il faut voir les images du Burkina qui circulent sur les réseaux sociaux. L’État a instruit à la population d’arrêter de verser les eaux usées sur la route, les ordures et autres. Ils ont mis les polices communales à la tâche pour suivre de près ; ils ont même embarqué quelques récidivistes pour les commettre à des tâches (nettoyage de la ville, curage des caniveaux et autres). C’est ça un État fort et soucieux. En tout cas, dites au président et au ministre du Commerce que beaucoup ont repris… », a-t-il laissé entendre. 

Christine Finda Kamano 

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