Délestages et fête de Ramadan : les couturiers paient le prix fort

il y a 7 mois 90
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Cette année, les Guinéens ont passé le mois de ramadan dans l’obscurité.

Dans les ménages, impossible de garder les aliments dans les réfrigérateurs. Ce qui a causé des désagréments.

À quelques jours de la fête, ce sont les ateliers de couture qui sont confrontés à cette situation. Les tailleurs peinent à achèver les tenues de fêtes de leurs clients.

Boubacar Camara la trentaine est maître couturier.

« Nous rencontrons beaucoup de difficultés, surtout du côté de l’électricité. J’ai commencé ce travail depuis plusieurs années, mais les difficultés auxquelles je fais face cette année son énormes, je n’en ai jamais connu dans les années précédentes. Dans les années précédentes le courant faisait des va-et-vient, mais cette année, on n’a pas le courant même la nuit. J’ai pris moins de contrat, et je dis à mes clients que oui je prends, mais si le courant ne vient pas dans ce cas, ça ne sera pas de ma faute », a dit ce tailleur.

Fatoumata Yari Bangoura, couturière aussi, ne sait plus où mettre la tête.

« Ça devient de plus en plus compliqué pour nous, on ne pourra pas tout dire. Nous, les habits de fête de nos clients sont ici, nous n’avons aucune possibilité, il n’y a pas d’électricité parfois le courant vient à 18 ou à 19 heures, et dès 00 heure c’est parti. Les habits des gens sont entassés et ça n’évolue pas. Moi sérieusement je ne sais pas comment m’y prendre, il faut qu’ils nous aide à avoir le courant même si c’est pour les deux dernier jours, sinon certains ne vont pas fêter c’est clair. Vous voyez, j’en ai en nombre et je n’ai aucune autre option. Cette affaire d’électricité nous a beaucoup affectés cette année. Nous, tout le monde sais que c’est pendant la fête on travail et si on ne travaille pas pendant cette petite période, on ne va vraiment pas s’en sortir », a-t-elle lancé.

Assis devant sa machine, la sieur sur le front, Ibrahima Sylla est complètement désespéré. D’ailleurs, il ne compte plus que sur la compréhension de ses clients.

« Franchement, nous sommes inquiets. Cette affaire de coupure d’électricité nous a anéanti, le courant ne fait que faire des va-et-vient, je ne pense même pas terminer les habits des gens. Cette option n’est pas envisageable. Nous espérons que les clients vont comprendre, sinon moi je n’ai pas d’espoir », a-t-il indiqué.

Hadjiratou Bah

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