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Le nouveau juge de paix de Dalaba a organisé hier, lundi 5 février 2024, une réunion avec les responsables de la police, de la gendarmerie et les conservateurs de la nature pour discuter des problèmes de justice, notamment le respect des droits humains et la gestion des affaires civiles. Lors de cette rencontre qui s’est déroulée dans la salle d’audience de la justice de paix visait à exposer les problèmes de la justice afin de trouver des solutions idoines. Et, parmi les signalées, il y a le manque de mobilier de bureau et d’effectifs, avec un appel à une collaboration renforcée pour garantir la paix et la justice à Dalaba.
Interrogé par le correspondant local de Guineematin.com à la fin de cette rencontre, Aliou Diallo, le nouveau juge de paix de Dalaba, est revenu sur les motivations de son initiative. « Après la passation de service avec le juge de paix sortant, j’ai jugé nécessaire de tenir une assemblée générale du personnel de la justice conformément à la loi sur l’organisation judiciaire. Ensuite, j’ai décidé de convoquer l’ensemble des officiers de police judiciaire, de la police, de la gendarmerie et des conservateurs de la nature non seulement pour une rencontre de prise de contact, mais aussi pour déterminer notre ligne de travail. Nous avons discuté du respect des droits humains, non seulement lors des interpellations des citoyens, mais aussi lors de leur privation de liberté à travers des mesures de garde à vue. Il est essentiel que les droits des citoyens soient respectés. Nous avons également abordé la question de la loyauté envers les autorités judiciaires, qui est extrêmement importante. J’ai mis l’accent particulièrement sur l’information. La loi stipule que l’officier de police judiciaire doit informer le procureur de la République sans délai des affaires qu’il gère et des plaintes qu’il reçoit. C’est un rappel pour eux, ils le savent déjà. Il est très gênant que je découvre cela par une autre personne. Je pense que le message a été bien compris et qu’il y a eu des échanges. Nous nous sommes prodigué des conseils avisés. Nous avons également discuté des questions d’habilitation, puisqu’il s’agit de la nouvelle année. Il y a des questions d’habilitation des officiers de police judiciaire, c’est cela qui leur confère la qualité de police judiciaire. Sinon, ils ne pourront gérer que les affaires administratives. Ils ne pourront ni interpeller une personne, ni l’auditionner, ni priver quelqu’un de liberté. Seul le procureur général peut leur conférer ce droit. Je leur ai demandé de me remonter la liste des personnes, des agents, des officiers en respectant les critères : niveau intellectuel, probité morale, loyauté envers l’autorité judiciaire et la hiérarchie. Ils m’ont promis d’envoyer cette liste afin que je puisse la transmettre au procureur général.
Dans nos échanges, des difficultés ont été signalées, notamment à la gendarmerie : le manque de mobilier de bureau. Ils ont été victimes de vandalisme dans les années 2020-2021 et sont en train de se reconstruire. Il y a aussi une insuffisance de personnel à la police ; ils ne sont que 12 agents dans une ville comme Dalaba. Il y a des sous-préfectures qui n’ont ni gendarmes, ni policiers, laissant les citoyens à eux-mêmes, ce qui n’est pas normal. Ce sont des choses que nous allons remonter à notre hiérarchie, je suis sûr qu’ils prendront des dispositions. Ils ont également évoqué la complexité de la ville, avec tout ce qu’ils ont vécu comme vandalisme, émeutes et autres. Ensemble, nous devons nous serrer les coudes, travailler en collaboration, et je suis certain que nous relèverons le défi de rendre justice et de faire de Dalaba un havre de paix.
Je demande aux citoyens de Dalaba de faire confiance à la justice, la force restera à la loi, de ne pas se rendre justice. En cas de problème, il est important de porter plainte et de suivre la voie judiciaire, d’éviter les conflits inutiles et de ne pas détruire les biens publics. Avant de partir, je veux que Dalaba soit un endroit paisible ».
Également interrogé à sa sortie de cette réunion, le commissaire central de police de Dalaba est revenu sur l’insistance du juge de paix sur le respect des droits des citoyens de Dalaba. Mais, Souleymane Dioubaté est surtout préoccupé par le manque criard de personnel pour répondre aux besoins sans cesse croissants des 10 sous-préfectures et de la commune urbaine de Dalaba.
« Le juge nous a rappelé nos devoirs dans l’exercice de nos missions de police judiciaire et le respect des droits de l’Homme. Quelle que soit l’infraction qu’un citoyen pourrait commettre, il est primordial que ses droits soient respectés. Le juge a beaucoup insisté là-dessus, et au-delà de cela, il nous a interpellés concernant la gestion des affaires civiles. Ainsi, tout ce qui ne relève pas de nos compétences ne doit pas nous concerner. Nous avons également évoqué les difficultés que nous pourrions rencontrer dans l’exercice de nos missions. Comme problème général, il y a le manque d’effectif. Nous souffrons atrocement du manque de personnel. Les agents qui sont mutés à l’intérieur du pays ne viennent généralement pas, ils refusent de le faire. Étant donné l’infériorité numérique de nos effectifs, nous ne disposons pas de gradés pour être déployés dans les 10 sous-préfectures de Dalaba afin de recueillir des informations ».
On apprend que le juge de paix compte se rendre dans toutes les sous-préfectures pour rencontrer les présidents des districts, échanger avec eux et les sensibiliser afin qu’ils comprennent le rôle de chacun dans la société. La rencontre a été clôturée par des bénédictions.
De Dalaba, Hammady Sow pour Guineematin.com
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