Dakar : un réseau de fausses cartes consulaires guinéennes démantelé

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Un trafic de faux documents administratifs, à la fois lucratif et préoccupant, a été mis à nu par les enquêteurs de la Sûreté urbaine (SU) de Dakar.

Selon les révélations de Dakaractu, un réseau bien structuré, spécialisé dans la fabrication et la distribution de fausses cartes consulaires de la République de Guinée Conakry, a été démantelé grâce à une opération d’infiltration menée avec minutie.

Les faits remontent au début du mois de juillet, lorsque les policiers ont été informés de l’existence d’un réseau proposant ces faux documents à des ressortissants guinéens vivant au Sénégal, moyennant une somme allant de 5.000 à 15.000 francs CFA.

Ce qui frappe, comme le souligne Dakaractu, c’est la facilité déconcertante du procédé.

“Le client était photographié derrière le Grand Théâtre national, fournissait des informations sur un simple bout de papier, sans qu’aucun document d’identité ne soit exigé”.

La sûreté urbaine décide alors de frapper fort. Un agent infiltré entre en contact avec Ibrahima Barry, 38 ans, présenté comme l’un des cerveaux du réseau.

Celui-ci lui réclame 7.000 F CFA, prend une photo, note quelques données généalogiques inventées et fixe un rendez-vous pour la remise de la carte sous 48 heures.

Le 10 juillet, le piège se referme. Mamadou Dian Diallo, 42 ans, vendeur de café, est pris en flagrant délit alors qu’il remet la fausse carte à l’agent. Il désigne immédiatement Ibrahim Barry comme le principal fournisseur.

Ce dernier est interpellé peu après près du Canal Olympia, en possession de dix cartes consulaires déjà prêtes.

L’enquête remonte ensuite jusqu’au véritable faussaire, Abdoulaye Diouf, 41 ans, infographe de profession, établi à Sacré-Cœur 3.

Chez lui, les policiers découvrent un véritable atelier de production : ordinateur portable, imprimante, 214 cartes vierges en PVC et 44 cartes d’essai.

Lors de son interrogatoire, Diouf passe aux aveux. Il affirme avoir été contacté par un certain Sylla, qui l’aurait présenté à O. Camara, présenté comme employé à l’ambassade de Guinée.

Chargé initialement de réparer une imprimante défectueuse, Diouf repart finalement avec un spécimen de carte consulaire, qu’il commence à reproduire.

“ J’ai d’abord travaillé pour Camara, puis pour Barry, qui m’envoyait par WhatsApp les photos et informations des clients”, a-t-il reconnu.

Selon les suspects, plus de 250 cartes auraient été fabriquées. Chacun tente aujourd’hui de minimiser sa responsabilité.

Ibrahim Barry explique avoir cherché un raccourci après avoir été informé d’un délai d’un mois pour l’obtention de sa carte officielle.

Abdoulaye Diouf, lui, déclare avoir « voulu rendre service à la communauté ».

Mais pour les enquêteurs, la nature des faits est grave.

Une procédure judiciaire est en cours pour des faits d’association de malfaiteurs, fabrication et usage de faux documents administratifs, et complicité.

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