Culture : le ministre Moussa Moïse signe la convention de relance des Ballets africains de Guinée

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Les membres du mythique groupe artistique et culturel, les Ballets africains de Guinée peuvent enfin se frotter les mains.

Après plus de 17 ans d’absence sur la scène internationale, le ministre Moussa Moïse Sylla, patron du département de la culture, du tourisme et de l’artisanat a procédé ce jeudi 23 mai 2024, à la signature d’une convention pour la relance des activités de ce groupe mythique qui a marqué d’une empreinte indélébile, l’histoire culturelle de notre pays à l’international.

Cette convention d’une dizaine d’années de collaboration et de management. Elle a été signée avec la Fondation Aicha basée aux États-Unis et vise, principalement à encadrer les Ballets africains de Guinée et aider le groupe à signer son retour à l’international à travers sa participation à des concerts et à des tournées.

Un acte important le ministre Moïse, puisqu’à terme, il permettra aux artistes du groupe concerné, de vivre dignement de leurs œuvres, mais aussi de relancer la culture guinéenne à l’international.

« Cet événement n’est pas que folklorique, il s’agit d’un acte important que nous venons de poser pour l’essor de la culture guinéenne. Nous venons de procéder à la signature d’une convention de management de relance artistique et culturelle des Ballets africains de Guinée. Cette signature de convention entre le ministère de la culture s’effectue avec la Fondation Aicha dont le promoteur se trouve du côté des États-Unis. Il s’agit de Mamoudou Condé qui vit là-bas depuis des années et qui a acquis une longue expérience dans le domaine des festivals et de la relance des troupes artistiques et culturelles. Il connaît assez bien les Ballets africains de Guinée. Cette signature de convention revêt plusieurs avantages. Il s’agit d’abord de renforcer l’identité culturelle de notre pays parce que, par la culture qui est un langage universel, nous pouvons avoir un objectif commun, tous les Guinéens pourront regarder dans un même sens et se retrouver. La culture nous rassemble, nous ressemble et nous caractérise dans le concert des nations. Le second avantage, c’est que, cette signature de convention est aussi un évènement qui permet de relancer la culture guinéenne à l’échelle internationale. Les doyens le savent, les Ballets africains, pas que, ont fait carton plein dans beaucoup de pays du monde pendant la première République. Ces ensembles culturels artistiques nationaux ont permis à la Guinée d’avoir une certaine respectabilité à l’échelle internationale. Donc, par les Ballets africains, nous allons pouvoir relancer la culture guinéenne à l’échelle internationale. C’est tel un come-back de la culture guinéenne », a-t-il expliqué.

Le ministre a aussi affirmé que la signature effectuée ce jour n’est que le début d’un gigantesque projet de relance qui va s’étendre à tous les autres ensembles artistiques et culturels de notre pays.

« C’est aussi un avantage lié à la promotion du tourisme culturel. La culture, lorsqu’elle est bien développée et bien structurée, est un élément qui attire beaucoup de touristes qui viennent apprendre c’est quoi le Doundoumba, c’est qui Sory Kandia et tous les autres. Cela va donc permettre de relancer le tourisme dans notre pays. C’est un avantage en termes de bénéfices de carrière pour les différents artistes qui composent les Ballets africains. Il s’agit d’une convention qui va leur permettre, lorsque les tournées vont commencer, pour chaque personne membre des Ballets africains, d’avoir des retombées financières pour l’artiste et pour sa famille. L’objectif est de démontrer que les artistes doivent vivre de leurs œuvres (…). Ils doivent pouvoir vivre de leurs œuvres, et donc, l’avantage de cette convention, c’est aussi cela, c’est-à-dire permettre aux artistes de pouvoir se suffire (…). Ce que nous venons de faire ne se limitera pas qu’aux Ballets africains de Guinée. Vous avez les membres mythiques du groupe Bembeya qui sont là. Nous allons partir dans le sens de les structurer et de veiller à ce que tous les ensembles artistiques culturels soient relancés. Nous irons avec le Bembeya du côté de la Gambie pour un festival au cours duquel le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya doit recevoir un prix au regard des efforts qu’il fait dans le sens du panafricanisme et des réformes audacieuses qu’ils a apportées à la tête de ce pays. Le Bembeya va donc à l’international, ce n’est que le début du commencement de quelque chose. Nous allons étendre tout cela aux autres groupes que nous allons réveiller un à un pour leur permettre de vivre de leur art », a-t-il laissé entendre.

La Fondation Aicha était représentée à cette cérémonie de signature par le sieur Alpha Oumar Keita. Celui-ci a indiqué qu’à date, ils sont en en train de travailler pour faire en sorte sue la Guinée revienne sur la scène internationale.

« Nous savons que nous sommes premiers et nous vous promettons que nous allons encore hisser le drapeau. Le flambeau va briller haut et fort, la Guinée va reprendre sa place d’antan. Dix ans de convention pour faire briller la Guinée au-delà de nos frontières », a-t-il indiqué.

Pour sa part, dame Mama Nana Cissé a exprimé, au nom des artistes du groupe artistique et culturel les Ballets africains, toute leur joie de voir la relance de leurs activités devenir une réalité. Elle dira, dans ce sens, que « depuis plus de 17 ans qu’ils n’ont pas fait de tournées à l’international leur permettant de vendre l’image du pays ».

MohamedNana Bangoura

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